Réalisé par Stephen Norrington
Avec
Sean Connery, Shane West et Stuart Townsend
Édité par 20th Century Fox
A tous ceux qui ont aimé le film, je tiens à dire ceci. Encore
une fois, je ne cherche ni à faire d’élitisme ni à dénigrer
« La Ligue des Gentlemen extraordinaires » pour le plaisir ou
pour avoir l’air plus intelligent que tout le monde.
J’exprime ici mon avis illustré d’exemples. Je ne crois pas
qu’il faille s’acharner contre un film parce que (forcément
subjectivement), on a que peu apprécié ce dernier. Vous aurez
fort heureusement un avis différent du mien. Selon moi, une
critique n’est pas destinée à influencer le spectateur ou le
dévédénaute à voir ou acheter le film. Une critique doit
servir une réflexion avant ou après la vision d’une oeuvre
quelle qu’elle soit. Cependant, je reste bien conscient que
devant la prolifération des films et DVD, la critique se
substitue au libre-arbitre du spectateur ou du dévédénaute
concernant le choix ou l’achat d’un film. C’est la raison de
ce préambule (que je glisse à chaque critique négative mais
constructive) qui sonne comme une mise en garde. J’ai mon
avis sur ce film qui ne reste que mon avis. Ayez le votre. Si
certains d’entre vous tiennent à le faire partager. N’hésitez
pas !!! Qu’il aille dans mon sens ou qu’il me soit contraire,
il sera le bienvenu et comptera tout autant que ce que je
pourrai vous livrer sur « La Ligue des Gentlemen
extraordinaire ».
Mais comment ne pas être irrité devant ce monumental ratage
qu’est le film ? C’est à la fois navrant et carrément
frustrant car LXG fait partie de ces projets qui ont tout
pour réussir. Première chose : un concept explosif. Réunir
les plus grands héros de la littérature anglaise (quelle que
soit l’époque) dans une aventure pétrie d’anachronismes et de
Science-Fiction. Un concept qu’aurait très certainement adoré
Jules Verne puisque visionnaire et divertissant tout à la
fois. Enfin !!! un peu de culture dans ce monde
brutes !!!… direction la porte du temps pour nous emmener
tout droit au pays des rêves, là où coexistent vampires,
hommes invisibles, légendes vivantes et immortels. Vers ce
paradis tant fantasmé où comics et grande littérature vont
fusionner pour donner naissance à la plus inspirée des
missions superhéroïques… Derrière la caméra : un britannique
(ça commence plutôt bien) Stephen Norrington (pourquoi pas),
spécialiste et mordu de SF (lire Science Fiction). Sans être
David Cronenberg ou Andrew Nichols, l’homme ne s’est pas
déshonoré… encore. Bien au contraire, les succès de « Last
Minute » et par-dessus tout de
Blade lui ont octroyé les faveurs
de la critique et du public. On se prend alors à espérer de
voir LXG sortir des sentiers battus de la SF hollywoodienne.
Devant la caméra, le grand, l’immense, le charismatique Sean
Connery… celui-là même qui refuse aujourd’hui de se
commettre dans de petits rôles lucratifs. Celui-là même qui a
dit non au rôle de Gandalf dans la trilogie du
Seigneur des Anneaux. Celui-là
même qui, il y a 42 ans, par son charme, sa décontraction et
son talent, permit à James Bond de devenir le personnage
emblématique que nous connaissons tous aujourd’hui.
Impossible de rater un film, qui plus est d’aventure, avec à
son bord une pointure (que dis-je ? une super-pointure) au
pouvoir ensorceleur comme Sean Connery.
D’autant plus que la BD (signée Alan Moore, également auteur
de From Hell) dont est tiré le film développe
d’exaltantes histoires dans une atmosphère à la fois sombre
et mystérieuse. Rien à voir avec de vulgaires et lassants
super-héros. Hommes, bêtes et monstres torturés, les LXG ont
tous plus ou moins eu l’envie pour ne pas dire la convoitise
de conquérir le monde et d’asservir à leur pouvoir l’Humanité
dans son ensemble. Dr Jekyll, Dorian Gray, Nemo, Mina Harke
et L’Homme invisible incarnent la face cachée du genre humain
et souillent de leur présence ce monde dont ils ont la
nausée. Leurs actes passés ont mis l’Humanité en grand
danger. Hyde par le meurtre bestial, Gray par le meurtre
raffiné, Nemo par son goût pour la savage piraterie. Mina
Harker s’est transformé en Dracula au féminin assoiffé de
sexe et de sang. Quant à l’homme invisible… il est aussi
vicieux et pervers que celui dépeint par Verhoeven dans son
très controversé Hollow Man. Tous
contaminés par le Mal, les voilà réunis pour de
crépusculaires aventures dans lesquelles ils doivent
affronter un ennemi déclaré et lutter tout à la fois contre
leurs propres penchants terrifiants et destructeurs. A leur
tête, Allan Quatermain, chasseur fatigué, déçu par la vie et
la cruauté des hommes. Travesti en Monsieur Phelps, il
indique à cette équipe, pour le moins hétéroclite, la
direction à prendre et montre souvent l’exemple en s’implique
physiquement dans de dantesques combats. C’est noir, c’est
drôle et c’est tout sauf manichéen. Bref… vous l’aurez
compris, LXG est le projet le plus excitant de l’année.
C’était sans compter les démons hollywoodiens qui,
sournoisement mais sûrement, se sont immiscés dans la pré,
post voire même à l’intérieur de la production, transformant
LXG en mauvais nanar de série B. Premier erreur : le casting
dans lequel apparaissent une flopé de belles gueules toutes
plus insignifiantes les unes que les autres. A commencer par
Dorian Gray. Pauvre… pauvre Oscar Wilde… il doit en décrire
des rotations dans sa tombe en voyant ce qu’on a fait de son
personnage : une moule frites prétentieuse, caricaturale
manquant de tout et surtout de charme. Même Punition pour
Bram Stocker dont la Mina Harker a été changée en Femme
Fatale… du dimanche, invétérée suceuse… de sang, parfaite
maîtresse… de ses émotions et toujours prête… à défendre la
bonne cause. Racoleur et sans intérêt ! Passons à l’homme
invisible (tiens il était là… dans le film… vous en êtes
sûr ???). A croire que l’homme était fait pour le rôle.
Visible à l’écran, l’acteur demeure transparent. Hormis la
présentation dans la Bibliothèque, impossible de vous citer
un passage dans lequel le personnage apparaît. Le total
manque d’envergure de l’acteur et l’absence de scènes
marquantes en font un personnage inutile. Au tour du
Capitaine Nemo d’apparaître dans son accoutrement aussi laid
que grotesque, l’oeil inexpressif, la barbe moisie et le pas
incertain. Vas-y Nemo, montre-nous comme tu te bats
bien… Wah mais c’est du Matrix. Si Joël
Silver avait été là, il aurait imposé son fameux plan à 360%
qu’il est le seul à pouvoir (et à vouloir) caser dans chacun
de ses films. Pause… il faut que Nemo aille prier devant la
statue de Shivah, séquence mysticisme bouffon… Pendant ce
temps, on peut admirer à loisir les vaudevillesques effets
spéciaux de Hyde. Hé là ! A ce moment très précis, deux choix
s’offrent à vous. Soit vous vous dîtes (comme certains de mes
généreux confrères) que le film est parodique voire
auto-parodique. Soit qu’on se fout carrément de votre
gueule !
Hyde en King Kong ! C’est inadmissible !!! Surtout lorsqu’on
sait combien réalisateurs, acteurs et techniciens sont payés
pour réaliser ce genre de conneries. Sur le coup, on se dit
que le superviseur des effets spéciaux, faute de chanvre,
s’est attaqué au tapis pour s’en faire un mille feuilles, et
que le réalisateur l’a rejoint dans son délire… c’est une
erreur, c’est pas possible autrement. Hé bien pas du tout !
Le personnage a été mûri… quelqu’un a même dessiné cette
horreur… un type sans talent, sans imagination et sans amour
propre. Triste moment dans l’histoire de la SF. Ahurissant
pilonnage d’une oeuvre originellement très inspirée. Mais le
clou pour ne pas dire la star de cet ébaubissant spectacle
reste l’introduction dans cette histoire de… Tom Sawyer… hé
oui, c’est l’Amérique… enfin celle qu’on apprécie pas des
masses… celle qui vient polluer une histoire qui devait
avoir un certain niveau avec son agent secret à 2 francs 6
sous issu de la littérature enfantine. Vous savez pourquoi ?
Parce qu’il est hors de question qu’un british sauve le monde
sans l’aide des ricains… Affligeant !!! Demeure Allan
Quatermain, personnage à peu près intéressant, incarné par un
Sean Connery en grande forme qui (en super-héros) sauve du
naufrage complet cette production à 78 millions de dollars.
Mais l’échec demeure inévitable. Au casting désastreux fait
écho un scénario vide de sens et d’action. En clair,
l’aventure s’arrête juste après l’introduction. La suite
n’est qu’une succession de non événements servie par des
dialogues d’une nullité atterrante et des effets spéciaux
particulièrement laids. Explosions factices (cf L’hôtel en
Afrique), architectures abracadabrantes (cf Venise),
véhicules difformes, rien ne nous aura été épargné. Et tout
ça dans le vacarme, la fureur et l’obscurité pour qu’on ait
pas à distinguer l’absolue crétinerie de l’ensemble.
Ni fait ni à faire, ce LXG laisse un goût amer de travail
bâclé, pourri à coup de millions et d’idées saugrenues. La
réalisation semblait prometteuse mais qu’y a-t-il à promettre
une fois le concept gâché par une multitude de choix
malheureux ? Certains trouveront là un sympathique
divertissement. Personnellement, je ne vois en LXG qu’un
immense sabotage de ce qui aurait pu être le paquebot de la
SF et finit en radeau du genre.
Si côté film il n’y a rien à attendre, côté conception, c’est
une toute autre histoire. Contre vents et marées, l’éditeur
concocte avec amour une édition spéciale double DVD digne
d’un collector. Tout ce qui aura pu être trouvé figure dans
les suppléments. Du making of sur la pré-production à la
première du film en passant par le tournage et la galerie de
photos, bonus et commentaires foisonnent.
Malheureusement, on sent très rapidement que l’éditeur va
éviter les sujets qui fâchent. Peur du procès, mascarade
hollywoodienne, volonté de défendre le film coûte que coûte.
L’éditeur s’obstine à nier l’évidence. Ce film est
affreusement raté alors pourquoi le cacher ? C’eût pu être
fort intéressant d’en expliquer les raisons. A la manière de
Lost in La Mancha, on aurait alors
été captivé par la jubilatoire narration des aventures et
mésaventures de cette superproduction.
Au lieu de cela, l’éditeur pallie en apportant tout le soin
technique et artistique nécessaire à l’emballage de LXG. La
note dans ce domaine sera maximale… classant cette édition
parmi les plus réussies actuellement sur le marché.
On le dit encore une fois. On ne le dira jamais assez. On
aurait préféré que l’éditeur jouât franc jeu en joignant des
suppléments qui puissent expliquer le naufrage artistique et
commercial du film. Au lieu de cela, on a le droit à une
énième et vaniteuse démonstration des moyens mis en place
pour venir à bout de cette croûte informe. Là encore, deux
possibilités s’offrent à vous. Soit vous faîtes semblant de
ne pas savoir tout le mal que pensent les acteurs du film et
vous assistez naïvement à ce déluge d’auto-satisfaction
orchestré par la production. Soit vous ne pouvez oublier ce
qui s’est réellement passé et… lassés par toutes ces
simagrées vous zappez. Ne zappez pas tout de suite…
1 - Pré-production
- La Prévisualisation (10’35 VOST)
Ne tournons pas autour du pot… c’est le seul documentaire
valable et le bonus le plus intéressant de l’édition !
Rencontre avec Kyle Robinson de Pixel Liberation Front, en
charge du storyboard animé sur LXG ; modélisation, test des
mouvements de caméra, introduction d’accessoires et de
décors… tout y passe. C’est d’autant plus intéressant que
les dévédéphiles ont très rarement accès à la
pré-visualisation (pourtant capitale pour bon nombre de
productions comme l’explique Robinson). Sachez que la
location d’un plateau sonorisé coûte environ 50 000 dollars
par jour et que la mise en place de rails de travelling prend
environ 2 à 3 heures. Faites un petit calcul rapide et vous
verrez l’utilité de prévisualiser angles et positions de
caméra… CQFD Monsieur Robinson !
- Galerie d’images
Armes, décors, véhicules et personnages ont fait l’objet
d’inombrables croquis présentés ici. On peut en compter
facilement une centaine. Les cinéphiles apprécieront ! En
revanche, l’éditeur s’est abstenu d’adjoindre les storyboards
qui ont permis le découpage du film. Mais bon ! On ne va pas
chipoter… avoir accès à ce genre de bonus est déjà très
plaisant !
2 - Production
- Rassembler la ligue (53’54 VOST)
Censé être la pièce de résistance du DVD, ce documentaire de
près d’une heure nous propse un focus sur 6 étapes de la
production :
- L’Origine
- Les Tenues
- Némomobile
- Concevoir Mr Hyde
- Ressusciter Venise
- Engloutir Venise
C’est fou tout ce qu’il a fallu de préparation technique pour
adapter LXG à l’écran et tout cela en pure perte. Toutefois,
la supercherie ne fait illusion qu’un moment car la technique
et seule la technique est abordée dans ce documentaire
honteusement appelé « Making of ». Reste quelque moments
d’anthologie parmi lesquels Sean Connery déclarant « ne
rien avoir compris à l’histoire »… t’inquiète pas Sean,
tu es loin d’être le seul et « n’avoir pas aimé le
scénario »… au moins c’est franc du collier. Pourquoi
avoir joué dedans alors ? Parce que l’acteur avait refusé les
rôles de « Matrix » et du « Seigneur des Anneaux »… parce
qu’il n’avait également rien compris au scénario… là Sean,
on ne peut rien pour toi ! Et comme ces films ont fait un
carton au Box Office… vous connaissez la suite. Si c’est pas
admettre à demi-mot qu’il s’est planté en acceptant de faire
ce film, je ne m’y connais pas. Les autres n’ont pas cette
même humilité et essaient tranquillement de nous persuader
qu’ils ont fait pour le mieux. Un des techniciens déclarera
même qu’il s’est amusé en dupant l’audience et a adoré lui
faire prendre des vessies pour des lanternes. Les résultats
au Box Office ont dû lui faire un choc ! C’est dur de se
rendre compte que le spectateur n’est pas aussi bête qu’il
n’y paraît ! !
- Scènes coupées (31’42 - VOST)
L’éditeur nous prévient que certaines d’entre elles n’ont pas
le niveau de qualité exigé tout simplement parce qu’elles ont
été éliminées du montage final. Bon très bien mais d’autres
éditions ont eu quand même la délicatesse de retraiter les
scènes supplémentaires. Alors pourquoi pas ici ? Et puis, on
s’aperçoit que l’éditeur nous a alarmé pour rien. Certaines
sont effectivement pixellisées ou un peu sombres mais
l’ensemble est on ne peut plus visionnable. On regrette en
revanche l’absence de commentaires qui expliqueraient leur
suppression. Voici le détail :
- La Mission
- Dans le véhicule de Nemo
- Hors de chez Dorian
- La Bibliothèque de Gray
- Sawyer rejoint la Ligue
- Dîner à bord du Nautilius
- Le quartier de Dorian
- L’Offre de Jekyll
- Traîtrise
- Amant du Passé
- La Bête à l’Intérieur
- Inonder la Machine
- Quatermain et le Fantôme
- Le Cimetière
- Un meneur d’Hommes
- Mina s’échauffe
- A la Mort
Au total, près de 32 minutes de scènes abandonnées. Vous ne
trouvez pas qu’il y a comme qui dirait un problème ? Pourquoi
ont-elles été tournées puis suprimées ? Pourquoi avoir amputé
ce film d’autant d’éléments ? Pourquoi l’avoir dénaturé à ce
point ? Autant de questions qui trouveront quelques pistes de
réponses dans les échanges sybillins entre Norrington,
Connery et les producteurs… puisque pour les responsables de
cette édition DVD, il ne s’est rien passé !
3 Sortie Cinéma
- Les Premières et avant-premières (39’34 VOST)
Au programme, 3 documentaires sur la Première à
Prague. Les acteurs sont tour à tour interviewés. Les
questions portent essentiellement sur le tournage, la
présence de Sean Connery au casting et les raisons pour
lesquelles la ville de Prague a été choisie pour la Première
de LXG. Réponse dans ces 3 featurettes plaisantes à regarder
mais qui n’apportent pas grand chose cinématographiquement
parlant.
- Matériel de promotion
L’édition se termine sur la présentation de toutes les
bandes-annonces concoctées pour LXG ; 4 Bandes-annonces
cinéma et 12 spots TV. Un travail marketing
impeccable qui a donné envie à beaucoup de monde d’aller voir
le film et s’est vu ruiné par un bouche-à-oreille exécrable.
Dernier petit plaisir. Les affiches de LXG déclinées
par format et par pays… quel formidable gâchis de moyens et
de talents quand on y pense. Ce film avait tout, vraiment
tout pour réussir ! ! !
Image somptueuse, compression haute gamme, tons et ambiances
du film exceptionnellement bien rendues… Si on peut
reprocher au long-métrage d’avoir hérité de toutes les tares
du monde, que peut-on bien reprocher à l’édition
DVD… visuellement parlant ? Rien… rien de rien ! C’est
pourtant pas faute d’essayer mais là… il faudrait être d’une
incommensurable mauvaise foi pour lui reprocher quoi que ce
soit.
L’image, riche, contrastée et précise, réussit même le tour
de force de rendre certaines scènes, pourtant plates et
insipides, vaguement drôles et accrocheuses. Le combat dans
la Bibliothèque ou bien encore celui à Venise prennent à
l’ombre de ce clair obscur savamment dosé une toute autre
tournure que celle entraperçue lors de la projection du film
au cinéma. Mieux ! Le ratage grotesque des effets spéciaux
est ici (vidéo… mais vidéo de qualité oblige !)
considérablement atténué.
Quant au bruit, gel ou éventuels défauts liés à la
pixellisation, mieux vaut renoncer à en trouver ici. Et ce,
malgré la quantité pharaonique d’informations dispensées à
l’écran. Les scènes d’action à Venise sont à ce titre
exemplaires. Demeure l’absurdité des situations mais
là… même l’image la plus irréprochable qui soit peine à
combler les défaillances dues à l’absence de scénario.
Néanmoins, savourer l’image pour l’image n’est pas interdit.
Ici, c’est même recommandé !!!
Côté bande-son, c’est de la boucherie ! Ayez la gentillesse de
prévenir vos voisins par un petit mot voire même un
sympathique porte-à-porte car le son de LXG va tout bonnement
vous décoiffer. Entre les balles rasantes, les explosions
tonitruantes et les soubresauts enveloppants de rythmes
musicaux syncopés, vos surrounds n’auront pas une minute pour
se reposer. Même les plages dites de repos sollicitent une
intense activité des enceintes satellitaires. (cf les plans
sur le pont du Nautilius).
Malgré le vacarme incessant dû à l’extrême confusion qui
règne à l’écran, VF et VO offrent un haut niveau de détail et
précision. Impossible là encore de prendre l’encodage en
défaut. Et pourtant, avec la quantité de poursuites et de
gunfights dont nous a gratifié Norrington, il y aurait pu
avoir matière. Hé bien non ! L’éditeur n’a rien laissé au
hasard optant judicieusement pour un mixage dynamique et
ostentatoire.
Dolby Digital 5.1 pour VF et VO. Léger avantage tout de même
pour la VO au voix plus nettes, plus claires, mieux détachées
et au niveau sonore un poil plus élevé. A signaler un
doublage français inhabituel pour Sean Connery, d’une infinie
platitude et d’une navrante médiocrité. Espérons qu’on ne
nous refasse pas une fois encore le coup de Tom Cruise qui
depuis Eyes Wide Shut semble avoir (malheureusement)
hérité d’Yvan Attal à vie !
A toutes et tous, extraordinaire projection DVD !