Réalisé par Shekhar Kapur
Avec
Heath Ledger, Wes Bentley et Kate Hudson
Édité par TF1 Studio
Angleterre, 1884. Harry Faversham, jeune lieutenant, s’est
engagé dans le régiment des Royal Cumbrians, poussé par son
général de père. Il vient de se fiancer avec Ethne, elle-même
fille de général.
Lorsqu’il apprend que le régiment va être expédié au Soudan
pour lutter contre Mahdi, un rebelle musulman, il donne sa
démission ce qui lui vaut d’être aussitôt rejeté par ses amis
et sa fiancée : chacun lui envoie une plume blanche, symbole
de couardise.
Ne supportant pas cette mise à l’écart, Harry part pour le
Soudan avec ses quatre plumes (« the four feathers »),
afin d’aider secrètement ses amis. S’étant fait passer pour
un Arabe, il est engagé comme porteur aux Royal
Cumbrians…
Le scénario est une assez fidèle adaptation du roman
d’aventures de A.E.W. Mason, dont le titre « Sun never
sets » évoque ce XIXe siècle, où la Grande Bretagne avait
colonisé un bon quart de la planète, ce qui permettait de
dire que le soleil ne se couchait jamais sur l’Empire !
En ne comptant pas un excellent téléfilm réalisé par Don
Sharp en 1977, c’est la cinquième adaptation du roman pour le
grand écran, probablement la meilleure après celle réalisée
par Zoltan Korda en 1939 (uniquement disponible en zone 1 ou,
pour la zone 2, au Royaume Uni). Elle exalte, comme les
précédentes, l’honneur, l’amitié, le courage et la
rédemption. Centrée sur Harry, qui s’est retrouvé officier
par tradition familiale, dont le personnage est rendu très
crédible par le scénario, cette version s’ouvre sur les
immenses paysages du désert, magnifiquement photographiés en
cinémascope. Elle offre aussi de l’action à gogo, avec une
longue scène de bataille impliquant une véritable armée de
figurants (pas numériques, en chair et en os !), avec, dans
la poussière soulevée par le combat, force salves de
mousquets, charges de cavalerie sabre au clair et cascades
spectaculaires !
C’est le cinquième long métrage de Shekhar Kapur, cinéaste
d’origine indienne. Le seul autre film disponible en DVD est
Elizabeth, un passionnant récit des premières années
su règne d’Elizabeth I d’Angleterre, interprétée par Cate
Blanchett.
La sérigraphie du disque reprend l’illustration de la
jaquette, dans le style affiche.
Le menu principal, sonorisé est animé de scènes du film. La
navigation est évidente.
Découpage en 12 chapitres repérés par titres et vignettes
animées. Curieusement, l’accès à un chapitre au moyen des
touches numériques de la télécommande est impossible : il
faut, soit repasser par le menu, soit presser plusieurs fois
la touche « suivant/next ».
L’image est bien résolue, avec un remarquable étalonnage des
couleurs qui assure son homogénéité tout au long du film.
Choix, pour le son, entre version DD 5.1 et dts, pour la
version originale et pour la version doublée en français (le
format dts est, trop souvent, réservé à la version doublée).
Là encore, il faut repasser par le menu pour changer de
version.
Les sous-titres français sont imposés (toutefois discrets, à
cheval sur la bande noire).
Les suppléments sont bien maigrichons, mais force est
d’admettre que le métrage du film, la qualité de l’image et
le choix entre les formats 5.1 ou dts pour les deux versions
laissaient peu de place sur le disque.
La portion congrue !
Un making of (4/3, mono, 16’) qui, comme trop souvent,
oscille entre banalités et marques d’auto-satisfaction. Les
commentaires du réalisateur, du scénariste et des acteurs
sont entrecoupés d’extraits du film et de scènes de
tournage.
Bande-annonce en version française (4/3, mono,
1’26”)
Lien internet vers la boutique TF1 Video.
Très belle image, tout en finesse, aux tonalités adoucies et
avec un léger grain ; un soin tout particulier a été apporté
à l’étalonnage des couleurs.
Les noirs sont profonds.
Le niveau de qualité est stable, aussi bien dans les scènes
d’action que dans celles d’extérieur, sans défaut visible de
compression, y compris dans les arrières plans et les
panoramiques.
Pas de grande différence entre les pistes DD 5.1 et dts, ce
dernier format offrant, cependant, un petit plus en
dynamique.
S’il offre des graves généreux, le spectre manque un peu
d’aigus.
On aimerait un peu plus de relief.
La version doublée en français est du même niveau de qualité
que la version originale.