Mary et Max (2009) : le test complet du Blu-ray

Le réalisateur le dit lui-même : « nous avons un budget qui équivaut au seul budget cantine d’un film d’animation hollywoodien »… Mais comme beaucoup de cinéastes vous le diront, peu importe les moyens lorsqu’on tient un scénario intéressant et des personnages attachants.

Ces deux ingrédients, « Mary & Max » n’en manque pas. Le scénario est richissime. Qu’il s’agisse d’humour (souvent très noir), d’émotion, de pessimisme ou de critique sociale, Adam Elliot n’épargne rien ni personne et porte un regard d’une lucidité toute enfantine sur le monde des années 70 à 90. Quant aux personnages, il ne faut que quelques secondes d’apparition à l’écran pour être conquis. Que ce soit Mary ou Max, l’identification est immédiate (même si elle peut faire grincer les dents) et une complicité s’installe, comme si le spectateur lui-même était acteur de cet échange épistolaire.

L’animation et le design des personnages très particuliers apportent une poésie qu’on ne retrouve plus que dans les films en stop motion (image par image) et que les films en images de synthèse n’arrivent pas pour l’instant à retranscrire.

Par contre, qui dit « animation » ne veut pas nécessairement dire « enfants ». Nous sommes ici en présence d’un film résolument adulte qu’il conviendra de réserver à un public jeune pré-ado tant certains sujets abordés sont tout de même « délicats »…

Avec 4 courts métrages et ce premier long dans ces bagages, Adam Elliot à déjà tout d’un grand réalisateur et d’un conteur d’histoire captivant. Vivement la suite !

Chroniqué en disque test, ce Blu-ray est vendu dans le commerce dans un sympathique digipack avec sur-étui. Menus simples, clairs et bien imprégnés de l’ambiance du film.

Rubrique remplie au juste nécessaire et qui met l’auteur-réalisateur à l’honneur au travers d’un entretien très enrichissant et d’un extrait de sa rencontre avec le public au festival d’Annecy 2009 (tous deux en HD).

Viennent ensuite des reportages (trop courts, surtout pour la VO) sur les doublages VF et VO. Et on termine par la bande-annonce (VF + VOST).

Histoire de râler un peu, on aurait bien vu ici un ou deux courts métrages d’Adam Elliot dont il parle tant.

Un régal ! Le quasi noir & blanc du film est absolument splendide en haute définition, les détails sont palpables et l’ont plonge littéralement dans l’image. Aucun défaut de compression à l’horizon.

Parfaites pistes DTS-HD Master Audio 5.1 qui font forcément la part belle aux dialogues impeccablement retranscrits, mais aussi à quelques ambiances et bruitages bien placés. La qualité de la VF est remarquable (c’est assez rare pour le signaler), tant au niveau de l’adaptation qu’à celui du choix des acteurs.