Lucky Luke (2009) : le test complet du Blu-ray

Il est finalement toujours intéressant de se frotter à un film qui a essuyé une telle volée de bois vert à sa sortie. Le film de James Huth a été largement critiqué, dénoncé, renié par les fans de Lucky Luke.

Il faut dire que le réalisateur n’y est pas allé de main morte en proposant une lecture toute personnelle de l’univers de la BD qui ne brosse pas forcément le héros dans le sens du poil. Pathos, remise en question, faiblesse… rien n’est épargné à notre lonesome cowboy qui vit là un véritable passage à vide pris en sandwich entre des gags pas tous réussis et des plans superbes d’une Argentine qui passe aisément pour un ouest américain idéalisé.

Bien évidemment, il manque les Dalton et Rantanplan. Au lieu de ça, James Huth a préféré aligner une galerie de personnages cultes de la BD (Jesse James, Billy the Kid, Calamity Jane), ce qui n’est pas sans poser quelques problèmes de temps de présence à l’écran. Chaque BD traite en effet d’un seul personnage. Là, tout le monde veut un bout de pellicule et le scénario ne fait plus que jouer à saute-mouton entre tous ces éléments qui se percutent.

Et tout cela est bien dommage… car le film est tout de même parsemé de trouvailles et d’hommages bien pensés. On se prend à penser qu’il aurait fallu en faire une trilogie ou même une série télé, histoire de prendre le temps d’explorer correctement chaque idée.

Décidément, autant les comics américains ont trouvé ces dernières années chaussure à leur pied avec les adaptations cinématographiques ; autant la BD franco-belge peine à trouver la voix d’adaptations franchement réussies. Reste à voir ce que les américains vont justement faire de Tintin…

Testé sur un check disc, le produit final n’apporte pas grand de toutes façons. Pas de menu principal (le film démarre tout seul à l’insertion du disque) et un menu pop-up minimaliste.

4 éléments pour cette partie bonus qui est une mine d’informations sur la préparation et la technique du film. Mis à part le court bêtisier, tout le reste est en effet axé sur les explications riches et incroyablement nombreuses de James Huth qui n’est pas avare de paroles sur le commentaire audio, le diaporama de 700 photos et le module sur les effets spéciaux.

Superbe photographie qui laisse apparaître le moindre détail des textures des costumes et décors. On pourrait presque compter les grains de poussière. Encodage AVC parfaitement maîtrisé malgré justement l’omniprésence d’éléments redoutables pour la compression : la poussière et la fumée.

Double piste DTS-HD MA en 5.1 et 2.0 afin de s’adapter aux installations modestes. Bande sonore impeccable, riche d’effets et aux dialogues bien présents.