Disparue (2012) : le test complet du Blu-ray

Après avoir travaillé toute la nuit, Jill Parrish rentre chez elle et découvre que sa soeur Molly a été enlevée. Elle-même s’étant sortie d’un kidnapping un an plus tôt, Jill est convaincue que le même tueur en série est revenu s’en prendre à sa soeur. La police refuse de la croire et personne ne lui apportera d’aide. Redoutant que Molly n’ait plus que quelques heures à vivre, Jill se lance dans sa propre traque.

Disparue fait partie de ces films qui n’ont connu aucun succès dans les salles mais qu’on apprécie visionner au chaud en Blu-ray. Si l’on est prêt à accepter une histoire improbable et de passer 1h30 sans réfléchir, alors cette série B réalisée par le brésilien Heitor Dhalia passe agréablement le temps, même si on ne s’en souvient plus après le générique.

Le cinéaste d’A Deriva soigne sa mise en scène, la photo de Michael Grady permet d’admirer la beauté des paysages forestiers de l’Oregon et Amanda Seyfried, bien installée à Hollywood depuis Time Out, Mamma Mia et surtout Chloe d’Atom Egoyan, fait tout ce qu’elle peut pour entrainer le spectateur dans son sillage. Certes l’histoire patine dès la première demi-heure, le ton demeure impersonnel, les indices de l’enquête menée par le personnage principal sont aussi faciles à récolter que ceux d’une partie des Mystères de Pékin, mais le plus fou est que ça fonctionne. La moitié des personnages n’apportent à rien, les flics attendent que ça se passe, tandis qu’Amanda Seyfried passe de voiture en voiture en écarquillant les yeux jusqu’à la résolution finale, classique et passe-partout.

La jaquette reprend le visuel de l’affiche du film. Le boitier est glissé dans un fourreau cartonné. Le menu principal est animé, musical, et ne propose malheureusement qu’un lot de bandes-annonces et des liens internet en guise d’interactivité.

Il est toujours bon de découvrir des petits films dans des conditions dignes d’un blockbuster. C’est le cas avec Disparue, dont l’édition HD se révèle de toute beauté. Le piqué est constamment acéré comme une lame de rasoir et rend compte des magnifiques paysages des environs de Portland. Les détails abondent, la profondeur du cadre large est abyssale, la colorimétrie froide et laquée est magnifiquement restituée, les contrastes sont affûtés et le relief omniprésent. Comme d’habitude, Metropolitan prend soin du service après-vente de ses films.

Les mixages anglais et français DTS-HD Master Audio 5.1 instaurent un réel confort acoustique en spatialisant ardemment la musique du film. Les effets annexes ne sont jamais oubliés, les dialogues sont solidement plantés sur la centrale et le caisson de basses s’amuse à faire vibrer le plancher quand on s’y attend le moins. Si les latérales tendent à s’épuiser parfois, la balance frontale demeure constamment en activité.