Pauline détective (2012) : le test complet du Blu-ray

Plaquée par son petit ami, Pauline se laisse entraîner par sa soeur dans un palace de la riviera italienne. Au lieu de savourer les joies du farniente, elle se persuade qu’un crime a été commis dans l’hôtel et s’improvise détective, embarquant dans ses investigations un séduisant maître-nageur…

Avec La Vie d’artiste et surtout Copacabana, le réalisateur Marc Fitoussi a su prouver la singularité et la sensibilité de son univers. Pauline détective permet au cinéaste de se faire plaisir en jouant avec les codes de la comédie policière, l’ensemble teinté de références au cinéma hollywoodien (Charade notamment), aux romans de la Bibliothèque rose ou verte à l’instar de Fantômette et du Club des cinq, et même aux oeuvres d’Agatha Christie. Par ailleurs, on pense souvent à la trilogie Bélisaire et Prudence Beresford de Pascal Thomas avec ce côté légèrement foldingue et aérien de l’héroïne.

Oeuvre décalée, légère, très (trop ?) dialoguée, qui tourne souvent et volontairement au marivaudage, Pauline détective offre à Sandrine Kiberlain (déjà présente dans La Vie d’artiste) un rôle sur mesure grâce auquel la comédienne donne libre court à sa fantaisie souvent explosive, à la manière de Catherine Deneuve dans Le Sauvage.

De plus, l’excellente idée du film est de faire de l’explosive Audrey Lamy sa petite soeur quelque peu hystérique. Leurs scènes en commun sont les meilleures de cette comédie stylisée (les couleurs sont saturées et sophistiquées comme un Technicolor hollywoodien), certes reposant parfois trop sur les dialogues (même si tordants et volontairement absurdes) et manquant parfois de rythme (une première partie poussive), mais qui au final divertit de manière glamour et élégante en proposant en plus au spectateur de se réchauffer sur la Riviera italienne.

Le visuel de la jaquette diffère de celui de l’affiche du film. Plus colorée, plus recentrée sur le visage de Sandrine Kiberlain, la jaquette met également Audrey Lamy en valeur, pour attirer probablement les fans de la comédienne. Mention spéciale au menu principal, animé, musical et bariolé dans les tons du film.

Point de making of à l’horizon malheureusement, ni d’interviews. Outre la bande-annonce et une galerie de photos tirées du film, nous ne trouvons que quatre petites scènes coupées (6’) disponibles avec le commentaire audio de Marc Fitoussi en option. Il serait néanmoins dommage de passer à côté de ces petites séquences laissées sur le banc de montage pour des questions de rythme, d’autant plus que nous y apercevons Géraldine Pailhas dans le rôle d’une amie de Pauline.

En dépit d’un Blu-ray au format 1080i et d’un codec VC-1, l’image très travaillée de la photo signée Céline Bozon (Exils, Transylvania) est habilement restituée, notamment les partis-pris esthétiques et la colorimétrie vive, saturée, scintillante (attention aux gammes bleues, rouges et jaunes !), renvoyant à l’âge d’or du cinéma hollywoodien. Le piqué est joliment acéré, les détails abondants et la luminosité omniprésente.

Pauline détective offre un petit spectacle acoustique plaisant savamment pris en main par l’éditeur au moyen d’une piste DTS-HD Master Audio 5.1 de haute volée. Les enceintes latérales ne manquent jamais l’occasion de distiller de solides ambiances naturelles, la musique légère profite également d’une spatialisation constante, les dialogues sont fermes et la balance frontale demeure riche et équilibrée. La piste DTS-HD Master Audio 2.0 contentera largement ceux qui ne seraient pas équipés sur les arrière. L’éditeur joint également les sous-titres destinés au public sourd et malentendant.