Réalisé par Tony Scott
Avec
Tom Cruise, Kelly McGillis et Val Kilmer
Édité par Paramount Pictures France
Pete Mitchell, élève-pilote surdoué de la Navy, est envoyé dans la célèbre Naval Air Station pour un entraînement intensif. Un instructeur civil, Charlotte Blackwood, veut partager sa passion, sa folie des performances et son excitation face au danger. Rivalisant avec Tom Kasanksky pour le très convoité Top Gun, Pete Mitchell s’inclinera devant son adversaire, affaibli par le deuil d’un ami…
« You are the elite, the best of the best. We will make you better! » Le message qui accueille une nouvelle promotion d’élèves à l’école de Top Gun donne une bonne indication sur la tonalité d’un film qui ne fait pas dans la dentelle et les sentiments, mais exalte les performances de jeunes patriotes à l’égo démesuré.
Ceci dit, vu les canons du genre, on aurait pu s’attendre à pire avec ce blockbuster (qui a coûté 15 millions de dollars et rapporté plus de dix fois la mise) si réalisateur et producteurs n’avaient pas conservé une partie substantielle du budget pour payer les spectaculaires évolutions des F-14 et autres F-5 au-dessus des paysages californiens et pour financer des effets spéciaux plutôt réussis, même si les MiGs sont des chasseurs américains qu’on a seulement repeints pour l’occasion.
À ce propos, les évolutions des chasseurs sont (les vrais pilotes nous le révèlent dans les suppléments) loin d’être réalistes, mais assaisonnées de fantaisie pour satisfaire, nous dit-on, Mom and Pop in Oklahoma, qui doivent être, au cinéma, ce qu’est la ménagère de plus de cinquante ans à la télé !
En tête du casting, Tom Cruise au sourire éclatant, libre depuis les derniers tours de manivelle de Legend, dans le rôle de John « Maverick » Mitchell (maverick est un veau pas encore marqué, indiscipliné), Kelly McGillis qui sort du tournage de Witness, Val Kilmer et Anthony Edwards, le futur docteur Greene de la série Urgences (ER) avec encore tous ses cheveux sous son casque de pilote.
Deux disques dans le keep case bleu inséré dans un surétui : sur le premier, le film en version 2D et tous les suppléments.
Pour la version 3D, sur le deuxième disque, choix entre sept versions audio et entre 13 langues pour les sous-titres, le tout interchangeable sans repasser par les menus. Le menu hi-tech, spectaculaire, garantit une navigation facile.
Pour les suppléments, troquez le chasseur pour l’avion-cargo si vous voulez embarquer les 3 heures 17 de bonus !
Rien de nouveau cependant : on retrouve tous ceux de l’édition « spéciale » sortie en France en 2005. On ne se plaindra pas de la pénurie, mais un petit doc’ sur la conversion 3D n’aurait pas fait de mal.
Commentaire audio, informatif, par Tony Scott, le producteur Jerry Bruckmeyer et quelques membres de la US Navy.
Danger zone, sur le tournage du film (147 minutes !) est divisé en cinq modules : la préproduction (l’idée du film est venu au producteur à la lecture d’un article sur l’école Top Gun et à la vue des photos qui l’illustraient), puis le tournage sur terre et sur mer, les effets spéciaux mis en oeuvre pour le tournage, au sol, de certaines scènes de combat aérien avec quelques trouvailles : perceuse avec un disque décentré fixé à la caméra pour simuler les vibrations du vol, immense écran bleu pâle pour avoir un ciel clair sous une couverture nuageuse… Et, pour finir, la musique composée par Harold Faltermeyer et le tube oscarisé Take My Breath Away, chanté par le groupe Berlin sur une musique de Giorgio Moroder.
Multi-angle storyboard (6’55”) met en parallèle storyboard et scènes du film, avec le choix d’un commentaire du réalisateur.
Best of the Best (28’46”) nous fait découvrir l’école, avec ses vrais instructeurs et ses vrais élèves, pilotes de chasse ou aiguilleurs du ciel.
Vintage Gallery ferme le ban avec ses cinq modules : Music Videos des cinq chansons (16’58”) : Danger Zone, Take My Breath Away, Heaven in Your Eyes et Top Gun Anthem. Puis viennent les TV spots (3’46”), dans les coulisses du film (5’30”) et Survival Training, sur les exercices auxquels ont été soumis les acteurs et cameramen appelés à voler à bord des chasseurs : catapultages sur siège éjectable, immersions répétées dans une piscine, séjours dans chambre sans oxygène et briefs avant décollage. Le point final, c’est une série d’entretiens avec Tom Cruise (6’42”) qui semble avoir pris goût aux virées supersoniques.
À noter qu’à l’exception des modules Music Videos et TV spots (les seuls à être au format 4/3), tous les bonus, y compris le commentaire audio, sont accompagnés de sous-titres en sept langues (cinq pour la version 2D), dont le français. Tous sont en SD et son DD 2.0.
La restauration donne une image exempte de taches ou rayures, mais avec quelques séquences en basse lumière assez bruitées, notamment sur les arrière-plans.
La conversion 3D (MVC), réalisée par le studio Legend3D, évite les défauts artificiels qui peuvent résulter de ce genre de manipulation, au prix d’une grande modération des effets. Ce sont les combats aériens, certes assez longs, et les scènes tournées sur le pont d’atterrissage du porte-avions, qui bénéficient surtout de l’apport assez convaincant du 3D. Le gain en relief des scènes au sol est très discret et se paie par une trop forte perte de luminosité, particulièrement pour les scènes d’intérieur en lumière faible, qui affecte la netteté des arrière-plans et tend parfois à cuivrer les visages.
Si le bilan est positif, on est loin de la réussite de la récente conversion 3D opérée pour le Titanic sous la supervision de James Cameron, d’une qualité encore inégalée.
Deux formats HD pour la version originale : Dolby TrueHD 5.1, qui se lance par défaut, et DTS-HD MA 6.1, nettement plus percutante et qui donne plus d’ampleur aux graves.
Les décollages, atterrissages et séquences en vol sont particulièrement spectaculaires avec une large ouverture du spectre et une spatialisation cohérente.
Evitez la version française DD5.1, plus terne et moins dynamique, également gâchée par un doublage particulièrement gnangnan.
Un petit bug dans la VO à 44’37” : la phrase prononcée par Kelly McGillis est hachée par des quasi-coupures du son.
Crédits images : © Paramount Pictures