Réalisé par Antoine Fuqua
Avec
Gerard Butler, Aaron Eckhart et Finley Jacobsen
Édité par M6 Vidéo
Mike Banning, ancien garde du corps du président des États-Unis, s’occupe désormais des basses besognes des services secrets. Lorsqu’un commando nord-coréen lance une attaque sur la Maison Blanche, prenant en otage le président américain et son fils, il se retrouve seul à pouvoir leur venir en aide. Deux ans après avoir été tenu responsable de la mort accidentelle de la Première Dame, il va pouvoir faire preuve de sa loyauté et de sa bravoure.
Gerard Butler, Morgan Freeman, Dylan McDermott, Radha Mitchell, Aaron Eckhart et Ashley Judd sont tous réunis devant la caméra d’Antoine Fuqua, réalisateur de Training Day, L’Elite de Brooklyn pour ne citer que ses meilleurs films, car le bougre a aussi commis Le Roi Arthur, Shooter, tireur d’élite et Les Larmes du Soleil. Tout ce beau monde a répondu présent pour un divertissement hautement bourrin et complètement éculé qui aurait eu une belle place au milieu des années 1990. Autant dire que La Chute de la Maison Blanche arrive avec presque 20 ans de retard et que cette entreprise ne cesse de brasser quelques classiques du genre, notamment Piège de cristal qu’il plagie allègrement au point que l’on parvient à anticiper de nombreuses séquences.
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Antoine Fuqua y va à fond dans l’action et la violence. De ce point de vue-là il n’y a rien à redire puisque le spectacle proposé est largement assuré, divertissant du début à la fin. Cependant, malgré ses 70 millions de dollars de budget, celui alloué aux effets spéciaux devait être restreint, car les images de synthèse demeurent visibles comme le nez au milieu de la figure et ressemblent bougrement à des animatiques. Mis à part cela, Gerard Butler tout en mâchoires fermées se tape tout le boulot, poignarde, explose, tord des cous, torture vite fait les coréens du nord qui prennent d’assaut la Maison Blanche, tout cela en gardant la main sur le coeur en chantant God Bless America. En mode John McClane, il est relié par satellite aux pontes du Pentagone qui restent assis pendant tout le film à regarder des écrans, pendant que Gerard avance vers le bunker sécurisé où sont séquestrés le Président des Etats-Unis (Aaron Eckhart, petit frère de Bill Pullman dans Independence Day) avec ses ministres, également assis à attendre leur sauveteur écossais buriné. Antoine Fuqua n’y va pas de main morte à l’instar de l’assaut de 13 minutes filmé en temps réel. Ca explose à tout va, ça tire dans la tête, c’est bête, c’est complètement irresponsable, ça se prend parfois trop au sérieux et manque d’humour, mais c’est surtout hautement jouissif.
La jaquette reprend le visuel de l’affiche du film. Le menu principal est animé et musical.
En plus de la bande-annonce, l’éditeur joint un making of (10’) entièrement promotionnel. Les comédiens et le réalisateur s’arment de leur dictionnaire des synonymes et de superlatifs pour encenser toute l’équipe sur ce film d’action amazing soucieux de (gloups) rester crédible même au niveau de l’assaut. Tout du long, Antoine Fuqua tente d’expliquer la signification du titre original Olympus Has Fallen tandis que les images de tournage dévoilent l’envers du décor et de la pyrotechnie mise à disposition du réalisateur.
La Chute de la Maison Blanche bénéficie d’un master HD 1080p qui remplit son cahier des charges sans se forcer, mais avec efficacité. Le piqué est probant même si pas aussi acéré qu’espéré, les effets numériques qui paraissaient déjà artificiels au cinéma passent difficilement le cap du plus petit écran et ressemblent à des animatiques figés et risibles. Les rares séquences en extérieur sont mieux définies avec une profondeur de champ palpable, des contrastes assurés et une colorimétrie riche. Seulement le film se déroule principalement à l’intérieur de la Maison Blanche. La photo paraît parfois vaporeuse, certaines pertes de la définition sont constatables sur quelques gros plans et séquences trop agitées. Ce Blu-ray n’est pas mauvais mais l’apport HD est finalement souvent limité.
Nous sommes ici en plein film d’auteur intimiste et…oh pardon…Attention les oreilles ! La Chute de la Maison Blanche va mettre à mal votre installation ainsi que vos murs, votre sol et vos rapports avec vos voisins. Attendez la période des vacances scolaires, les fêtes de Noël, les sports d’hiver ou les vacances de Pâques pour visionner le film d’Antoine Fuqua. Si la première partie est relativement « calme », dès que l’assaut est lancé à la 30e minute, rien ne s’arrête plus jusqu’au générique de fin. Les explosions, déflagrations, crépitations, désintégrations et d’autres mots en « tions » sont ardemment réparties sur toutes les enceintes grâce aux mixages DTS-HD Master Audio 5.1 anglais et français, avec un net avantage dans la langue de Shakespeare. La musique patriotique de Trevor Morris vous arrachera bien quelques larmes (ça pique pas mal), l’ensemble est fracassant et le caisson de basses se déplace tout seul sur le parquet.
Crédits images : © 2012, FilmDistrict Distribution, LLC.