Réalisé par Kevin Reynolds
Avec
Kevin Costner, Bill Paxton et Matt Barr
Édité par Sony Pictures
Anse « Devil » Hatfield et Randall McCoy, deux amis proches, alliés durant la Guerre de Sécession, retournent dans leurs villes natales, séparées par quelques kilomètres, l’une en Virginie-Occidentale, l’autre au Kentucky. Randall ne pardonne pas à Anse d’avoir déserté les rangs des Confédérés. D’autres sujets de discorde font monter la tension entre les deux familles. Les amis, les voisins et les autorités locales se joignent au combat, amenant les deux clans vers de sanglants affrontements…
Hatfields & McCoys relate une page célèbre de la petite histoire des USA. Dotée d’un budget de 45 millions de dollars, la série, coproduite et diffusée par History Channel, a établi un nouveau record d’audience pour une fiction des chaînes du câble soutenues par la publicité, avec une moyenne de 13,7 millions de téléspectateurs aux USA.
Ce succès est dû, avant tout, à la qualité du scénario, au soin apporté à la réalisation, au splendide travail du chef opérateur et à une exceptionnelle distribution qui réunit, en tête d’affiche, Kevin Costner et Bill Paxton, (dans un rôle « physique » bien différent cependant de celui qu’il assumait dans Big Love !), mais aussi Tom Berenger, brillant dans le rôle du psychopathe Uncle Jim, ainsi que Powers Boothe et l’Anglaise Sarah Parish, bien connue des amateurs de séries britanniques. Andrew Howard s’impose également pour son interprétation hallucinée de « Bad » Frank Phillips, entraînant dans sa rage meurtrière une milice, telle une meute, à la « chasse » aux Hatfield.
Le succès est probablement lié aussi au regain d’intérêt affiché depuis quelque temps pour les années pionnières des USA dont témoignent d’autres séries : La Caravane de l’étrange (Carnivàle), Into the West, Deadwood et Hell on Wheels.
L’aveugle affrontement des deux camps est une occasion saisie par les auteurs et les producteurs de la série de faire revivre, avec un réalisme qui paraît convaincant, la vie d’alors dans des petites communautés du sud des USA, encore marquées par les traumatismes de la Guerre de Sécession et la pauvreté qu’elle a laissée dans son sillage, illustrée par les costumes (sous-vêtements crasseux !) la rusticité des habitations.
Une histoire pleine de bruit et de fureur, magnifiquement racontée !
Les deux disques sont logés dans le traditionnel boîtier bleu qui s’insère dans un surétui cartonné. Un beau menu animé par quelques séquences en sépia, avec tâches et rayures, rappelle la nature documentaire de la série. Il offre le choix entre trois formats audio : DTS-HD Master Audio 5.1 pour la version originale, DD 5.1 pour le doublage en français et en espagnol. Quatre langues de sous-titres, dont le français et l’anglais.
Suppléments d’un intérêt moyen sur le disque 2 : un making of de 30’ nous apprend que la série a été, pour l’essentiel, tournée en Roumanie. Si les commentaires recueillis dans ce supplément sont assez banals, les scènes de tournage donnent cependant la mesure des moyens investis dans la réalisation. L’autre bonus est un clip vidéo de 4’ avec Kevin Costner.
L’image de Hatfields & McCoys (AVC, 1080p) est caractérisée par des couleurs légèrement désaturées dans une dominante sépia. Les contrastes sont affirmés, sans jamais être agressifs. La résolution assure une belle profondeur de champ, étonnante même dans la scène nocturne de bivouac en pleine forêt, peu après l’ouverture de la série.
Le son HD de la version originale affiche ses performances dès les scènes de guerre qui ouvrent la série par de spectaculaires explosions, le claquement des fusils et le sifflement des balles, dans une spatialisation cohérente. La musique et les ambiances sonores apaisées sont restituées avec précision et finesse : bruits de la forêt, crépitement du feu, bruissement du vent. Les dialogues, marqués par un bon accent du sud, sont clairement rendus. La version française en SD (Dolby Digital 5.1) ne s’en tire plutôt pas mal, bien que les dialogues soient trop en avant et moins bien fondus dans l’ambiance.
Crédits images : © Sony Pictures