Réalisé par Greg Yaitanes
Avec
Antony Starr, Ivana Milicevic et Ulrich Thomsen
Édité par HBO
Un homme sort de prison après avoir purgé une peine de quinze ans. Sa première préoccupation est d’obtenir l’adresse d’Ana, son ex-maîtresse et complice dans le crime, maintenant mariée au procureur de la petite ville de Banshee, Pennsylvanie, en pleine communauté Amish. Il souhaite savoir où sont les diamants, butin d’un vol. Sur ses talons, Rabbit, un gangster ukrainien, le père d’Ana, qui veut, lui aussi, mettre la main sur le magot. L’ex-taulard a l’idée de faire son entrée dans la ville en endossant l’identité du nouveau sheriff, Lucas Hood, tué dans une rixe la veille du jour où il allait prendre ses fonctions.
Coproduite par Alan Ball (le créateur de True Blood et Six Feet Under) et par Cinemax, filiale de HBO, Banshee se penche sur un panier de crabes où s’affrontent des gangsters, un chef indien, des bikers, un géant albinos, un travesti, etc., etc. La violence y est étalée sans retenue : on a rarement vu sur les écrans une telle brutalité dirigée contre une femme. S’y ajoute bon nombre de scènes de sexe plutôt torrides.
Soigneusement réalisée sous la supervision de Greg Yaitanes, Banshee bénéficie d’une bonne distribution avec, dans les rôles principaux, Antony Starr (une star des séries en Australie), Ivana Milicevic et Ben Cross, qui tient là un de ses meilleurs emplois.
Si vous n’avez pas le coeur trop sensible (au moins dans un fauteuil de cinéma), si vous n’êtes pas trop enclins à dire « trop, c’est trop ! », laissez-vous tenter par Banshee et vous serez, immanquablement, complètement accrochés par l’enchaînement des péripéties mitonnées par cette histoire, débordante de surprises et de rebondissements, imaginée par les deux créateurs, Jonathan Tropper, David Schickler, nouveaux venus dans l’univers des séries dans lequel ils font une entrée… fracassante !
Une invitation à aller grossir les rangs des fans de la série, les « fanshees ».
Le boîtier bleu contenant les quatre disques est inséré dans un étui cartonné. Le menu musical et animé est… en allemand ! Accident général ou limité à quelques exemplaires, dont celui fourni par le test ? Pas moyen d’accéder à un menu dans une autre langue. Si vous ne savez pas ce que veut dire, dans le menu des suppléments, Stadt der Geheimnisse, le titre anglais qui apparaîtra au lancement du documentaire, Town of Secrets, devrait aider à dissiper… le secret ! Tout, vraiment tout est dans la langue de Goethe, y compris le titre des épisodes !
Trois versions audio : la version originale est seule à bénéficier du format DTS-HD Master Audio 5.1. Les doublages en français et en allemand doivent se satisfaire du DTS 5.1. Sous-titres en anglais, en français et en allemand, natürlich !
Sur le disque 1, un gros morceau, Les origines de Banshee (34’), un prequel en 13 chapitres, une sorte de webisode, qui replace les personnages principaux dans leur passé, de quinze ans en arrière jusqu’au moment où vont s’enclencher les événements rapportés par la série. Original et plutôt intéressant, à voir après la série. Puis la BD dont s’est inspirée la série, présentée en 57 planches, avec des bulles en anglais (pas en allemand). Viennent ensuite deux featurettes, La Ville aux secrets (4’) et L’accident du bus à New York (2’) qui montrent les ficelles d’une scène spectaculaire dans laquelle les voitures ont été ajoutées après le tournage.
Sur le disque 3, un zoom sur les épisodes 7 et 8 (3’) et des scènes coupées (6’).
Sur le disque 4, un teaser de la saison 2 (diffusée sur les écrans de Cinemax au premier trimestre 2014 ; une saison 3 et en préparation), une Révélation du code (2’), l’occasion d’apprendre que le bilan de la saison 1 s’est limité à 42 morts, et des scènes coupées (3’).
Pour compléter le tout, un commentaire audio, avec quelques bons moments, des épisodes 1, 3, 5, 6, 7 et 8.
Pas mal, devrait-on dire ? En fait, tout dépendra du niveau de votre anglais. Car rien, mais rien de rien, n’est sous-titré, alors que la jaquette se limite à mentionner : « certains bonus peuvent ne pas être sous-titrés » !
Au format 1080p AVC, l’image de Banshee est de bonne qualité, avec des couleurs délibérément désaturées qui s’harmonisent avec l’âpreté du récit et, sauf quelques petits fléchissements occasionnels, des noirs denses, de solides contrastes, une bonne résolution et une texture plaisante.
Le format DTS-HD Master Audio 5.1 de la version originale, au spectre assez large, allie bonne dynamique et finesse donnant une belle ampleur à la musique et permettant de ne rien perdre des dialogues ni de l’ambiance, y compris des bruissements de la nature dans les scènes d’extérieur. Le seul bémol tient à une utilisation trop discrète des voies arrière. Le doublage français DTS 5.1 est, lui aussi, assez convaincant.
Crédits images : © Your Face Goes Here Entertainment, Cinemax