Réalisé par Alan Taylor
Avec
Arnold Schwarzenegger, Jason Clarke et Emilia Clarke
Édité par Paramount Pictures France
Le leader de la résistance John Connor envoie le sergent Kyle Reese dans le passé pour protéger sa mère, Sarah Connor et préserver l’avenir de l’humanité. Des événements inattendus provoquent une fracture temporelle et Sarah et Kyle se retrouvent dans une nouvelle version du passé. Ils y découvrent un allié inattendu : le Guardian. Ensemble, ils doivent faire face à un nouvel ennemi. La menace a changé de visage.
IL EST VRAIMENT REVENU
Ce n’est pas faute de prévenir à chaque fois, mais avec une phrase culte pareille, difficile de résister à la tentation de donner des suites à une telle franchise.
Suivant une des modes en vigueur à Hollywood concernant les reboots et autres remakes, Terminator Genisys reprend donc les éléments qui ont fait la gloire des 2 premiers films de la saga Terminator et les lancent sur une réalité alternative. Quand il est bien amené, ce procédé permet de jouer entre hommage et remise au goût du jour d’éléments connus par coeur. Fort heureusement, c’est le cas ici avec un mélange d’action et de scénario temporel bien tortueux qui permet de ne pas s’ennuyer une seconde.
Même si l’on pourra reprocher au thème du « gardien » d’adoucir encore un peu le personnage d’Arnold Schwarzenegger et à Emilia Clarke de n’avoir ni la carrure ni la gravité de Linda Hamilton, on ne peut qu’admettre que Terminator Genisys réussit enfin ce que ses deux prédécesseurs ont franchement loupé : relancer la franchise avec panache. Car oui, deux suites sont déjà prévues, avec une promesse de clôture de l’histoire pour le dernier… He’ll be back… again ! (Il reviendra… encore !).
Cette édition double Blu-ray propose le film et 3 bonus sur le premier disque et réserve le second disque pour tous les autres bonus. Boîtier simple, menus classiques, rien d’extraordinaire ici. Pas de copie digitale.
2h45 de bonus répartis sur deux Blu-ray et sans commentaire audio, uniquement de la vidéo ! Ca fait vraiment plaisir de trouver encore des éditeurs qui laissent une si large place aux suppléments, même sur un blockbuster qui se vend tout seul.
Le premier Blu-ray accueille 3 modules qui sont tournés de la même façon que ceux du second Blu-ray. Le casting, le tournage à la Nouvelle-Orléans et à San Francisco et un focus sur les effets visuels numériques servent de mise en bouche pour ce qui suit.
Car le second Blu-ray accueille un véritable making of à l’ancienne où on prend son temps en coulisses, on explique, on détaille chaque corps de métier. Pendant 1h40, la mise en route du projet ; les prothèses, maquillages et robots ; les costumes ; les cascades, effets de plateau et armes ; les effets numériques (un peu de redite avec le bonus similaire du premier disque, mais avec le double de temps), la post-production, la musique ; et enfin un regard sur la suite de le franchise, sont abordés avec passion. On n’échappe pas à un peu de cirage de pompe, mais emballé dans une belle ambiance sincère.
Dernier bonus, Bataille sur le pont propose de disséquer la fameuse scène sur le pont de San Francisco sous trois angles ou plutôt trois étapes : storyboards et prévisualisation ; préparation et décomposition du tournage et des effets ; et enfin un comparatif entre la prévisualisation et le film terminé.
L’action du film s’étale sur 3 époques différentes qui ont été travaillées de façons très spécifiques par le chef opérateur. Du 1984 un peu poussiéreux au futur apocalyptique et mécanisé en passant par le présent, toutes ces ambiances sont parfaitement maîtrisées par l’encodage AVC de ce Blu-ray qui donne à chaque époque et à l’étalonnage global un écrin formidable. Quant à la définition, c’est un festival pour les rétines. Le gros plan du Terminator « jeune » notamment est une démo à lui tout seul.
Même sans équipement spécifique à l’ATMOS pour reproduire pleinement la VOST de ce Blu-ray, sa compatibilité 7.1 (sur une base Dolby TrueHD) a déjà de quoi terrasser le plus blasé des auditeurs. Sa clarté, sa profondeur, la finesse de son mixage et de ses effets, … tout contribue à un spectacle sonore difficile à oublier. Du grand art de sound design reproduit à merveille comme seul peut le faire le Blu-ray actuellement.
La VF, reléguée au Dolby Digital 5.1 fait évidemment figure de petite soeur chétive. Même si sa spatialisation fait merveille, sa dynamique n’a rien à voir et fait baisser de plusieurs étages l’impact du film.
Crédits images : © Paramount Pictures, Skydance Productions