Z Nation - Saison 2 (2015) : le test complet du Blu-ray

Trois ans après qu’un virus ait entraîné la transformation en zombis de presque tous les habitants des USA, un médecin a réussi à immuniser Murphy, un criminel emprisonné. Un petit groupe est chargé de le conduire de New York jusqu’en Californie où un laboratoire spécialisé élaborera, à partir de son sang, un vaccin qui pourrait sauver l’humanité.

Z Nation, une sorte de parodie de The Walking Dead, sort de l’imagination de Craig Engler et Karl Schaefer, créateurs et showrunners de la série. Tenter de rivaliser avec The Walking Dead eut été une entreprise hasardeuse. Il était moins risqué d’opter pour le registre de la comédie horrifique, choix retenu pour Shaun of the Dead, Bienvenue à Zombieland ou pour la série britannique Dead Set.

Après la découverte, il y a presque un an, des gags qui ont fait la renommée de Z Nation, on pouvait craindre que l’imagination des créateurs et de l’équipe de scénaristes finisse par se tarir. Nous sommes maintenant rassurés : elle reste fertile.

Morts-vivants et morts-morts

Jugez-en vous-même à l’énoncé de quelques-unes des trouvailles. Commençons par les armes utilisées pour donner aux zombies une mort définitive en leur écrasant la tête. Aux vulgaires armes à feu, battes de base-ball et à la masse d’armes bricolée par Addy, le « Z-wacker », s’ajoutent les boules de billard et l’arme fatale, une immense meule de gruyère lancée dans une rue en pente. Résultat garanti : elle écrase tout sur son passage !

La communauté des morts-vivants se diversifie également : dans la foule obscure des anonymes, comme vous et moi, se distinguent des zombies lesbiennes, une zombie pole dancer, un zombie joueur d’hélicon et même toute une bande d’Abraham Lincoln. « Ce doit être un flashback » dit Doc, le chirurgien de l’équipe : il n’a aucune formation médicale mais n’a pas raté un seul épisode d’Urgences (ER) ! Il y a même des animaux zombifiés : des moutons, chevaux, renards, blaireaux et, plus rare dans la faune de l’Illinois… un chameau !

Drôles de rencontres

Dans Z Nation, les vivants-vivants sont également de tout poil : ceux qui écument les routes, à bord de véhicules blindés à la Mad Max, shootés à la Z-weed (marijuana de première qualité cultivée dans du compost enrichi de dépouilles de zombies), une colonie Amish, un patron de cartel de la drogue, armé d’un bazooka, reconverti en chasseur de primes, etc., etc.

Un amour de bébé, même s’il te ressemble

Quant aux héros, ils ont aussi de quoi nous surprendre : Murphy, immunisé contre les morsures de zombis, vire à une drôle de couleur, tandis que sa petite amie Cassandra montre de sérieux troubles du comportement depuis la naissance d’un « zombaby » qui ressemble étonnamment à l’élu de son coeur.

Bref, vous l’aurez compris, nous n’avons pas hâte que la vaillante petite troupe arrive au terme de sa mission. L’annonce faite par Syfy, il y a déjà quelque temps, nous a rassurés : il y aura une saison 3 dont la diffusion devrait commencer à l’automne 2016.

Z Nation, un inventif cocktail de comédie, d’horreur, de road movie… avec du suspense en prime. Et une sympathique troupe d’acteurs avec un Keith Allan/Murphy particulièrement en forme.

Z Nation, saison 2, est composée de 15 épisodes de 42 minutes logés sur quatre Blu-ray double-couche (également quatre disques pour l’édition DVD) présentés dans un coffret, non fourni pour le test, effectué sur check discs.

Un menu animé et musical (qui attire l’oeil) offre le choix entre la version originale, avec sous-titres optionnels, et un doublage en français, tous deux au format DTS-HD Master Audio 5.1.

Un court making of (6’), en fait un clip promotionnel, fait défiler les acteurs sans rien ajouter à la série.

Dans les coulisses du tournage (4’) donne un aperçu sur quelques maquillages.

Zombi scènes (3’) montre une hécatombe de morts-vivants, à raison d’au moins un par seconde.

Des bonus encore plus fauchés que ceux de la saison 1.

L’image (1.78:1, 1080p, AVC), en harmonie avec le thème de la série, est volontairement granuleuse, surexposée et étalonnée dans des tons désaturés. Les contrastes sont fermes, hormis dans quelques rares séquences filmées en très faible lumière.

Le son (DTS-HD Master Audio 5.1 dans les deux versions) avec une bonne dynamique, un spectre très large et des basses généreuses, restitue avec finesse les dialogues et la musique, bien dans le ton de la série et pas envahissante.

Dans le doublage en français, phénomène rare, le niveau sonore des dialogues est trop faible, en déséquilibre avec l’ambiance. Nous avions, à l’inverse, reproché au doublage de la saison 1 de placer les voix trop en avant.

La spatialisation est dans l’ensemble cohérente, mais aurait gagné à solliciter un peu plus les enceintes surrounds.

Crédits images : © The Asylum, Go2 Digital Media