Heroes Reborn - Saison 1 (2015) : le test complet du Blu-ray

Un sommet pour la paix entre citoyens ordinaires et ceux dotés de pouvoirs surnaturels, les Evos, a été organisé à Odessa, Texas. Soudain, le ciel s’obscurcit et des explosions détruisent le centre de congrès, faisant des centaines de victimes. Les autorités rendent les Evos responsables de cet attentat et décident de les arrêter. Une résistance s’organise, notamment contre les agissements d’une mystérieuse société, Renautas, dirigée par Erica Kravid. Noah Bennet recherche dans les décombres du centre sa fille Claire, la cheerleader jusque-là indestructible. Le gouvernement cache à la population une catastrophe annoncée : une explosion solaire d’une force telle qu’elle détruira la Terre.

Heroes Reborn est une suite de Heroes, ambitieuse série de science-fiction. Après son démarrage en trombe (un audimat moyen de 14 millions de spectateurs sur NBC pour la première saison), elle connut un fléchissement au cours de la saison 2, puis un redressement à partir de la saison 3, quand les producteurs ont appelé à la rescousse pour tenir le poste de showrunner Bryan Fuller, le créateur inspiré de Dead Like Me, de Pushing Daisies et de Hannibal.

Tel le phénix, la franchise renaît de ses cendres avec Heroes Reborn, sous l’impulsion de Tim Kring, créateur de la première série. L’ouverture un peu chaotique et compliquée de ces nouvelles aventures oblige à une certaine patience : il faut attendre la fin de l’épisode  3 pour que les morceaux du puzzle prennent leur place et que le récit se structure. Il est possible que cette attente explique une relative désaffection des spectateurs : ils n’étaient que 4 millions à suivre les premiers épisodes sur NBC.

Tim Kring n’est pas resté oisif depuis la fin de Heroes : il a, en 2012, créé Touch, une très originale série avec Kiefer Sutherland sur un enfant pas comme les autres, et participé à la création de Daybreak, une autre histoire de pouvoirs surnaturels. Puis il crée Dig en 2015 conjointement avec Gideon Raff (Hatufim (Prisonniers de guerre) et le remake américain Homeland).

En dépit d’un scénario insuffisamment structuré et d’une profusion de personnages, les deux écueils sur lesquels aurait pu sombrer Heroes, Heroes Reborn a ses mérites. En premier lieu, l’inventivité de son récit : les pouvoirs de téléportation du jeune héros nous font faire des sauts impressionnants dans le temps et on nous transporte même de l’univers réel à celui, virtuel, d’un jeu vidéo, en compagnie de Miko Otomo, alias Katana Girl, un personnage attachant interprété par la jeune Japonaise Kiki Sukezane.

Plutôt bien filmée avec des mouvements de caméra fluides, Heroes Reborn, vaut aussi par ses décors et par son casting solide. On y retrouve des acteurs de Heroes, Jack Coleman dans le rôle de Noah Bennet, Greg Grunberg dans celui de Matt Parkman et Masi Oka dans celui de Hiro Nakamura. Et beaucoup de nouveaux acteurs, dont Zachary Levi qui a tenu pendant cinq ans le rôle-titre de la série Chuck et Pruitt Taylor Vince (The Mentalist) incarnant un curieux personnage qui se promène dans la série avec un attaché case plein de pièces de un cent à l’aide desquelles il propose d’effacer les mauvais souvenirs en prenant à la lettre l’expression A penny for your thoughts.

Les producteurs ont joué cartes sur table dès le départ : Heroes Reborn serait une minisérie, sans deuxième saison. Est-ce pour autant la fin de la franchise ? Il faut s’attendre à tout avec les super-héros…

Heroes Reborn (13 x 42 minutes) occupe trois Blu-ray double couche (quatre disques pour l’édition DVD) logés dans un boîtier bleu. Le menu fixe et musical propose le choix entre version originale (DTS-HD Master Audio 5.1) et doublage en français (DTS Digital Surround 5.1).

Sous-titre français optionnels et anglais (pour malentendants). Curieusement, tous les dialogues en japonais génèrent l’affichage imposé de sous-titres français et anglais en plein milieu de l’image.

Copie digitale des épisodes.

Cette édition reprend les suppléments de l’édition américaine.

Scènes coupées sur les trois disques, d’une durée cumulée de 17 minutes.

Sur le disque 3, Heroes Reborn : revivre l’héritage (11’) précise le lien entre Heroes et sa suite, revient sur certains passages du scénario et sur les pouvoirs des personnages, sans ajouter grand-chose à la découverte de la série.

Pour finir, le meilleur élément, Heroes Reborn: Dark Matters (43’), sous la forme d’une web série en 6 épisodes, explore le personnage de Phoebe, l’apparition dès la prime adolescence de son premier pouvoir, celui de faire se déplacer son ombre, plus tard de créer l’obscurité et de faire écran aux capacités des Evos et, enfin, de projeter des sortes de lianes noires pour enserrer ses proies. Son demi-frère, Quentin, tente de la faire échapper à l’emprise de Renautas.

Au format 1.78:1, 1080p AVC, elle offre une palette de couleurs chaudes et saturées avec, le plus souvent, une définition poussée et de bons contrastes. Mais, de temps à autre, elle manque d’homogénéité : les couleurs deviennent ternes et le piqué et le contraste laissent à désirer.

Le format DTS-HD Master Audio 5.1 de la version originale, au spectre assez large, donne la priorité aux dialogues. Il manque un peu de finesse et de dynamique en n’exploitant que trop peu les possibilités du multicanal pour créer une sensation d’immersion suffisante pour ce genre de série. C’est aussi le cas pour le doublage français DTS Digital Surround 5.1 qui, de plus, manque de naturel.

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