Réalisé par Yarrow Cheney
Édité par Universal Pictures Home Entertainment
Après le départ de leurs propriétaires, les animaux de l’immeuble se réunissent pour échanger les derniers potins, s’abandonner à leur gourmandise ou organiser des fêtes gigantesques. Max, un Jack Russell ultra gâté par sa maîtresse Katie, voit son petit monde bouleversé lorsque cette dernière ramène à la maison Duke, un gros bâtard mal léché. Mais ce duo mal assorti va devoir mettre ses susceptibilités de côté pour s’unir face à l’adversité des rues de New York et rejoindre leur appartement avant le retour de Katie pour le dîner…
Dog Story
Illumination Entertainment nous a globalement habitué à de l’originalité avec la saga Moi, moche et méchant, mais il faut bien admettre que si le traitement profite du talent particulier de Mac Guff (Paris) et la « French touch » de ses artistes, l’histoire de Comme des bêtes ne brille pas par son originalité. On dirait très franchement le premier Toy Story transposé dans le monde des animaux de compagnie. Dans l’un les jouets prennent vie lorsque les humains ont le dos tourné, dans l’autre ce sont les animaux qui vivent des aventures qu’on ne leur prête pas d’ordinaire. Dans le Pixar le héros se voit « dérangé » par un nouveau venu, dans Comme des bêtes le chien tranquille en solo avec sa maîtresse se voit envahit par une énorme boule de poils récupérée dans un refuge. Enfin il est question à maintes reprises dans la saga Toy Story des jouets abandonnés par des enfants peu regardants ou qui grandissent (constituant alors des groupes rebelles), dans le film Illumination ce sont les animaux laissés pour compte qui se regroupent dans les égouts, menés par un mignon petit lapin blanc hystérique, pour y fomenter leur vengeance contre les humains.
Heureusement, les gags adaptés aux animaux ne sont pas les mêmes que ceux plaqués sur des jouets et quelques bonnes idées et surtout des dialogues savoureux viennent relever le tout et apporter une touche toute personnelle au film.
Autre touche d’originalité, la musique d’Alexandre Desplat (encore un Frenchy) qui joue la carte jazzy pour accompagner cette aventure New Yorkaise. Un choix assez inédit pour un film d’animation qui lui ajoute une rythmique très particulière.
Original ou pas, Comme des bêtes reste une belle succession de gags dans lesquels chacun retrouvera plus des souvenirs d’animaux domestiques. Il a en tout cas rencontré le succès (en remportant près de 12 fois son budget) et est déjà assuré d’une suite prévue pour 2018.
Testé sur check-disc le Blu-ray final de Comme des bêtes est proposé en combo avec DVD et copie digitale au format UltraViolet dans un boîtier Blu-ray standard glissé dans un surétui.
Les menus ont la même configuration que sur tous les Blu-ray Universal avec une navigation verticale, tout juste teinté de jaune et sur fond d’images et musiques du film.
Une bonne heure de suppléments sont saupoudrés ici en diverses featurettes plus ou moins redondantes les unes avec les autres. On aurait préféré un vrai bon making of d’un seul tenant.
Illumination oblige, Comme des bêtes est accompagné
en vidéo de trois courts métrages maison. Deux d’entre eux
reprennent l’univers du film et le troisième voit revenir les
inévitables Minions. Dans NTV: Normal Television,
Norman le cochon d’inde perdu dans les conduits de la
climatisation, « zappe » d’appartement en appartement via les
grilles d’aération et va être témoin d’une situation délicate
dont il va se mêler façon La Souris.
Les saucisses nous replonge dans le monde
du rêve « hot dog » du film avec une comédie musicale
saucissonnante très caustique, où les saucisses, grandes et
petites, chantent leur bonheur d’être des « weenies ».
Minions en herbe célèbre donc une fois de plus
la bêtise des pilules jaunes sur pattes tandis qu’ils
s’improvisent jardinier pour gagner un peu d’argent de poche.
S’en suivent 5 minutes de gags hilarants forcément au ras des
pâquerettes…
Cette sélection de courts est accompagné d’un making of
dédié où l’on rencontre beaucoup de français de Mac Guff avec
des accents anglais totalement improbables. Les idées des
courts sont exposées et l’on comprend que, comme chez Pixar,
ces courts sont un terrain d’expérimentation et de plaisir
pour les équipes.
Suivent des featurettes en coulisses : Les humains derrière Comme des bêtes rencontre cinq membres clés de la production ; Les animaux savent parler est l’inévitable rencontre avec les voix de la VO ; Comment créer un film animé commence un peu à radoter avec ce qui a été dit précédemment par les autres featurettes mais donne aussi (brièvement) la parole à Alexandre Desplat. ; Anatomie d’une scène enfin , va un peu plus loin dans les différents processus nécessaire pour produire les images du film. Le tout ne fait que survoler la production du film et l’on regrette de ne pas plus prendre de temps avec tous ces passionnés.
Plus axés enfants, Les bêtes en vedette et Coiffeur pour chiens permettent de rencontrer de vrais animaux, des plus mignons aux moins « attirants » et de prendre des cours de toilettage pour chien…
On termine avec une poignée de contenus purement promotionnels et sans grand intérêt : Le meilleur de Pompon et son best of de scènes du lapin hystérique ; le Clip avec paroles de « Lovely Day » (tout est dans le titre) ; Chantez avec un hot dog qui reprend la séquence de la chanson des saucisses en karaoké ; Brian le Minion devant Comme des bêtes 3 animations 2D devant les images du film avec des Minions qui font les andouilles pour le site Internet américain Fandago ; Comme des bêtes GoPro, un spot de pub pour la célèbre caméra ; et enfin la bande-annonce de Tous en Scène (Sing en VO) qui sera le prochain film Illumination dans les salles.
Assurées par les français de Mac Guff, comme pour tous les films Illumination, les images de Comme des betes possèdent une qualité toute particulière dans les lumières et les couleurs. Le rendu est très chaleureux et les textures très soignées. Ce Blu-ray, encodé en AVC, restitue avec la plus grande finesse et sans artefact de compression, toutes ces qualités. Un vrai festin visuel.
Que les éditeurs qui avancent les problèmes de place sur les disques pour excuser l’absence de pistes HD en français observent bien ce disque : plus d’une heure de bonus, cinq pistes Dolby Digital, une piste Dolby Digital Plus et trois pistes Dolby Atmos… dont le français ! Il va falloir s’expliquer !
Alors certes, cette dernière n’est pas sur le meilleur noyau pour l’Atmos puisqu’elle est portée par une piste Dolby Digital Plus (donc avec pertes) mais tout de même ! On pourra juste lui reprocher une certaine brillance et des dialogues mixés un peu trop en avant comme souvent sur les VF, mais pour le reste, elle assure un spectacle sonore bien supérieur à ce que l’on trouve encore trop souvent sur les VF de grands studios, Universal compris.
La VOST, elle, sur son noyau Dolby TrueHD, a toute la place nécessaire pour en mettre plein les oreilles. Des basses d’outre-tombe, des dialogues nets et naturels, des effets délirants et la musique jazzy d’Alexandre Desplat qui sonne à merveille.
Crédits images : © 2016 - Illumination Entertainment, Universal Pictures, Dentsu, Fuji Television Network