Réalisé par David Lowery
Avec
Bryce Dallas Howard, Robert Redford et Oakes Fegley
Édité par Walt Disney France
Depuis de longues années, M. Meacham, un vieux sculpteur sur bois, régale les enfants du coin avec ses histoires sur un féroce dragon qui vivrait au plus profond de la forêt voisine. Pour sa fille Grace, garde forestière de son état, tout ceci n’est que contes à dormir debout… jusqu’au jour où elle fait connaissance avec Peter. Ce mystérieux petit garçon de 10 ans - qui dit n’avoir ni famille ni foyer - assure qu’il vit dans les bois avec un dragon géant baptisé Elliott. Et la description qu’il en fait correspond étonnamment à celui dont parle son père… Avec l’aide de la jeune Natalie - la fille de Jack, le propriétaire de la scierie -, Grace va tout mettre en oeuvre pour découvrir qui est vraiment Peter, d’où il vient, et percer le secret de son incroyable histoire…
Mon voisin Elliott
Contrairement aux autres remakes « live » de Disney comme Cendrillon, Le Livre de la Jungle et la prochaine version de La Belle et la Bête avec Emma Watson, Peter et Elliott le dragon s’éloigne très franchement de son illustre modèle de 1977 Peter & Elliott le Dragon. Origines des personnages, localisation de l’action, ressorts scénaristiques… c’est un grand ménage opéré par David Lowery (Les Amants du Texas) qui a voulu réinterpréter à sa sauce l’histoire de ce dragon facétieux capable de se rendre invisible. Loin de la comédie musicale, Peter et Elliott le Dragon version 2016 joue une carte plus intimiste et plus magique avec une créature plus proche de Mon voisin Totoro (dont Lowery a déclaré s’être inspiré) ou du Falkor de L’Histoire sans fin (Lowery trouvait qu’il était plus engageant de câliner un dragon à fourrure), ainsi qu’un cadre difficile à dater et à localiser (tournage en Nouvelle-Zélande censé rappeler certaines forêts américaines).
Sans révolutionner le genre du film à créature pour enfant, David Lowery livre un conte tout à fait charmant et profite de la présence d’acteurs crédibilisant le tout comme Bryce Dallas Howard et le vénérable Robert Redford qui semble franchement se faire plaisir.
On reste cependant perplexe devant ce besoin nouveau qu’a Disney de réactualiser tout un catalogue qui continue pourtant à faire ses preuves… pourquoi ne pas inventer plus de nouvelles histoires ? C’est une question que l’on pourra reposer en 2018 à David Lowery qui est déjà attaché à un autre de ces remakes live : Peter Pan.
Testé sur check-disc, la présentation finale du Blu-ray de Peter et Elliott le dragon n’a rien d’excitant, tout comme l’ensemble des sorties Disney depuis un moment en France.
Les menus sont personnalisés, la navigation simple.
La sélection de bonus de Peter et Elliott le dragon est assez frugale, mais agréable et suffisamment instructive.
Le journal du réalisateur jour la carte de
la nostalgie d’une aventure passée avec un récit par David
Lowery des moments forts du tournage. On n’y apprend quelques
informations concernant la fabrication du film.
Elliott est réel s’attarde très succinctement et
sans trop de détails techniques sur les effets spéciaux
nécessaires pour donner « vie » à Elliott.
Les scènes coupées, collection de tout petits
morceaux écartés du film, sont présentées de façon assez
inédite sous la forme d’un montage continu en musique. Presque
un mini-film dans le film.
Le court bê̂tisier passe vite et n’apporte que
quelques rires.
Une fois de plus pour un film qui ne profite pas d’un making
of digne de ce nom, le commentaires audio de
David Lowery, Toby Halbrooks, Oakes Fegley et Oona Laurence
(VOST) est une véritable mine d’informations. En compagnie du
réalisateur, de son co-scénariste et des deux jeunes acteurs,
anecdotes et révélations pleuvent pendant toute la durée du
film, un régal, surtout que les deux enfants sont assez pros.
Suivent 2 clips, « Nobody Knows » par The Lumineers et
« Something Wild » par la jeune phénomène du violon Lindsey
Stirling avec Andrew McMahon In The Wilderness.
On termine avec la carte-postale Bienvenue en
Nouvelle-Zélande véritable publicité touristique assurée
par l’équipe du film qui n’hésite pas à qualifier le pays de
« véritable paradis ».
Ne cherchant pas l’esbroufe, ni à retrouver le côté flashy de son ancêtre, ce Peter et Elliott le dragon profite d’une photographie sobre et même parfois sombre qui trouve dans l’encodage de ce Blu-ray toute la place nécessaire pour exprimer la finesse et la définition de sa captation 3.4K). La scène où Peter et Elliott s’ébrouent dans la rivière est une gourmandise pour les yeux !
Même si ce n’est pas encore le maximum que l’on pourrait attendre d’un Blu-ray, Disney a le bon goût de proposer régulièrement ses VF en DTS-HD Hight Resolution Audio 5.1. Format HD mais compressé, cet encodage permet ici d’assez bien respecter le mixage original mais fait preuve d’une ampleur et d’un naturel sensiblement moindre face à la VOST. Cette dernière, encodée en DTS-HD Master Audio 7.1, profite d’une scènes plus ample dans laquelle dialogues, musiques et effets sonores sont clairement plus à leur aise.
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