Réalisé par Bradley Cooper
Avec
Lady Gaga, Bradley Cooper et Sam Elliott
Édité par Warner Bros. Entertainment France
Jackson Maine, un chanteur de country music sur la pente de l’oubli et de l’alcoolisme, rencontre par hasard Ally et décèle ses talents de chanteuse. Il en tombe amoureux et s’emploie à faire d’elle une star…
A Star Is Born Encore est la version plus longue (sortie dans 150 de nos salles en avril) du film A Star Is Born, le troisième remake du film réalisé en 1937 par William A. Wellman et Jack Conway, dans lequel Fredric March aidait Janet Gaynor à devenir actrice de cinéma. Deux adaptations suivront, dans l’univers de la musique pop, celle de George Cukor, impérissable, réalisée en 1954, avec James Mason et Judy Garland, puis celle de Frank Pierson en 1976 avec Kris Kristofferson et Barbara Streisand. Chacun des trois remakes reprend l’idée directrice du scénario d’origine, l’essor d’une jeune vedette et la déchéance de son mentor.
Fallait-il un troisième remake ? La question reste posée. Bien réalisée, bénéficiant de la belle photographie de Matthew Libatique (Black Swan, Darren Aronofsky, 2010), cette nouvelle mouture remet les pendules à l’heure de la musique pop d’aujourd’hui et se laisse facilement regarder (et entendre), surtout dans sa première moitié pendant laquelle l’enjeu essentiel, le vrai ressort dramatique, est l’ascension d’Ally au statut de star. La tension se relâche dans la deuxième moitié qui aurait gagné à être raccourcie d’une vingtaine de minutes.
A Star Is Born Encore, cette nouvelle édition suit celle sortie le 20 février, sous quatre formats, 4K UHD + Blu-ray, Blu-ray, DVD et Blu-ray SteelBook, avec l’ajout d’une douzaine de minutes, essentiellement des scènes musicales, avec, en particulier, deux minutes supplémentaires de Black Eyes chanté par Bradley Cooper.
A Star Is Born tire ses atouts d’un bon duo d’acteurs. Pourtant, l’intense performance de Bradley Cooper, qui s’essaie pour la première fois au rôle de réalisateur, n’effacera jamais celle, inoubliable, plus profonde et plus subtile, de James Mason. Lady Gaga confirme la puissance de sa voix et ses talents de chanteuse et une relative aptitude à jouer qu’elle avait déjà montrée dans American Horror Story : Hôtel - L’intégrale de la Saison 5.
A Star Is Born Encore comblera un peu plus celles et ceux séduits par le contenu musical du film, probablement son atout majeur : la chanson Shallow, coécrite par Lady Gaga, Mark Ronson, Anthony Rossomando et Andrew Wyatt a reçu l’Oscar de la meilleure chanson originale.
Souhaitons que l’édition de ce troisième remake ait rappelé à Warner d’avoir à ressortir le magique Une Étoile est née de George Cukor dont toutes les éditions sont aujourd’hui épuisées, en France et ailleurs.
A Star Is Born Encore (147 minutes) est proposé dans sa seule version originale sous-titrée (en français et dans sept autres langues) au format audio Dolby Atmos (compatible Dolby TrueHD 7.1) et DTS-HD Master Audio 5.1.
Sur le même disque, dont toute la capacité a été utilisée, A Star Is Born version cinéma (135 minutes) au format audio Dolby Atmos (compatible Dolby TrueHD 7.1) et DTS-HD MA 5.1 pour la version originale et DTS-HD MA 5.1 pour le doublage en français (il bénéficiait du Dolby Atmos dans l’édition de février).
Les chansons, dont les paroles expriment l’évolution des relations entre Jackson et Ally, ne sont malheureusement pas sous-titrées.
Le boîtier bleu standard est glissé dans un fourreau.
Moments musicaux (36’), extraits du film : Black eyes, La Vie en rose, Maybe it’s time, Shallow (dialogue), Alibi, Shallow, Maybe it’s time, Always remember us this way, Why didn’t you do that, Oh, pretty woman, I’ll never love again, qui figuraient en complément de l’édition de février, avec, en plus dans cette nouvelle édition, Digging my grave/Clover/Midnight special, Is that alright?
La durée des Moments musicaux passent ainsi de 29 à 36 minutes.
L’image (2.40:1, 1080p, AVC) propose des couleurs saturées, soigneusement étalonnées, avec des contrastes fermes et des noirs denses. La résolution aurait pu être plus poussée : l’image est un peu douce dans certaines scènes, mais sa texture reste toujours agréable, dans toutes les conditions d’éclairage. Du bruit vidéo assez visible dans quelques séquences en faible lumière.
Le son Dolby Digital Atmos de la version originale, testé sous le format compatible Dolby Digital Plus 7.1, généreux, bénéficie d’une large bande passante avec des basses fermes, d’une forte dynamique et génère une convaincante impression d’immersion dans l’ambiance.
Ces remarques valent pour le doublage en français, plutôt réussi, uniquement disponible au format DTS-HD 5.1 pour la version cinéma. La version longue est seulement en anglais.
Crédits images : Clay Enos / Neal Preston © 2017 Warner Bros. Entertainment Inc.