Venom 2 : Let There Be Carnage (2021) : le test complet du 4K UHD

Venom: Let There Be Carnage

4K Ultra HD + Blu-ray

Réalisé par Andy Serkis
Avec Tom Hardy, Woody Harrelson et Michelle Williams

Édité par Sony Pictures

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Critique

La seconde apparition à l’écran du symbiote extraterrestre gluant et vicieux, n’est toujours pas assez… vicieuse et gore.

Venom : Let There Be Carnage

Eddie Brock tente de relancer sa carrière en interviewant le tueur en série Cletus Kasady, qui devient l’hôte du symbiote Carnage et s’échappe de prison après une exécution ratée.

Sage Carnage

Au chapitre des déceptions dans le Marvel Cinematic Universe, les fans des comic books ne portaient déjà pas l’adaptation de Venom dans leur coeur, tant la machine à édulcorer avait presque totalement rincé le personnage pour le faire apparaître dans un film classé « tous publics », une véritable hérésie. En lieu et place d’une quantité non négligeable de sang, d’images et de dialogues dérangeants, les producteurs avaient privilégié un humour à peine grinçant, aux limites de la lourdeur. Et si ce nouvel opus Sony/Marvel de l’univers Spider-Man écope d’une timide interdiction aux moins de 12 ans, c’est parce que le curseur a à peine bougé, et à part la couleur rouge du nouveau personnage, on se demande d’ailleurs bien ce qui a motivé cette classification, tant les mêmes défauts sont toujours à l’oeuvre.

Venom : Let There Be Carnage

Avec une réalisation très scolaire, Andy Serkis ne surprend jamais et livre une comédie satirique truffée d’action et d’effets spéciaux, collés sur deux acteurs pourtant capables de tellement plus de folie malsaine que sont Tom Hardy (Venom) et Woody Harrelson (Carnage). Les effets qui ont certes évolué depuis Venom, mais qui restent encore très caoutchouteux, trop brillants et pas assez intégrés dans le réel pour qu’on y croie vraiment et que l’on sente la moindre menace.

Comme avec tous films du MCU, la porte est ouverte pour la suite et d’autres symbiotes sont encore dans le panier de Sony, mais il faudrait vraiment vouloir se distancier de l’obligation de rester quasiment « tous publics » pour que ça devienne réellement intéressant.

Venom : Let There Be Carnage

Présentation - 3,5 / 5

Même à minima, Sony Pictures fait toujours les choses bien avec des éditions soignées, même pour un « simple » packaging. Le boîtier plastique UHD noir de rigueur qui accueille les 2 disques sérigraphiés, est glissé dans un surétui satiné avec toutes les informations techniques au dos. La liste des bonus n’est par contre pas tout à fait complète. Fort heureusement les menus UHD de Sony ont été revus depuis les premières versions et leur navigation est semblable à celle des Blu-ray : claire et simple. Elle commence d’ailleurs à être commune à quelques éditeurs comme Universal et Warner avec une ligne d’accès horizontale et un affiche des contenus sur une colonne à droite.

Venom : Let There Be Carnage

Bonus - 3,5 / 5

Une heure de bonus est proposée sur le disque Blu-ray uniquement avec :
« Que l’action soit », un montage frénétique sur musique rock d’images du film, d’interviews et de quelques plans en coulisses ;
Un bêtisier forcément rempli de bonne humeur et d’esprit taquin ;
6 scènes coupées sous forme d’animatiques, ou de scènes aux effets temporaires, surtout des scènes alternatives ou allongées, avec pas grand chose de fondamentalement nouveau ou indispensable, à part peut-être une scène où Carnage fait état de son intention de « remplacer » l’Humanité ;
« Eddie et Venom » : le drôle de couple, l’évolution du duo depuis le premier volet, avec pas mal de brosse à reluire et quelques images du tournage et des cascades de la séquence de dispute entre les deux personnages ;
« Une toile emmêlée » : easter eggs, les clins d’oeil cachés dans le film dont Stan Lee et les références à l’univers et aux comics Spider-Man ;
« Cletus Kasady, malade et tordu » est centré sur le personnage de Carnage et son interprète Woody Harrelson ;
« Une belle histoire d’amour : Cletus et Shriek » est un focus sur le couple infernal, genre Bonnie & Clyde de l’enfer ;
« Du concept au Carnage » s’attarde sur le passage du comics au film, et l’aspect technique pour donner vie à cette véritable tornade rouge polymorphe ;
3 prévisualisations de scènes offrent des comparaisons entre prévisualisations ou storyboards et scène finale, la 3eme étant commentée par Sheena Duggal, responsable effets visuels, pour la scène très élaboréee avec superposition de l’histoire de Cletus en animation faussement 2D aux traits couleur sang ;
Enfin, la Bande-annonce des bonus dont on cherche encore l’intérêt.

Venom : Let There Be Carnage

Image - 5,0 / 5

Avec sa photographie dans l’obscurité pendant la quasi totalité du film, Venom : Let There Be Carnage est un parfait candidat pour l’UHD et son traitement HDR. Le 4K Ultra HD en Dolby Vision et HDR10 peut se permettre de respecter cette basse lumière omniprésente, tout en gardant toujours juste assez de lisibilité et de détails, là où le Blu-ray est vite limité et bouche les parties sombres de l’image, tout en proposant une palette de couleurs qui paraît toujours plus terne en comparaison. La définition est déjà superbe sur le Blu-ray, mais la 4K de l’UHD apporte encore plus de détails sur les textures et les peaux.

Venom : Let There Be Carnage

Son - 4,0 / 5

Un traitement sonore qui privilégie la VOST de l’UHD qui s’éclate en Dolby Atmos TrueHD. La scène sonore est extrêmement lisible tout en immergeant finement le spectateur. Mention spéciale aux basses fabuleuses des voix de Venom et Carnage. La VF descend de quelques étages avec un DTS-HD Master Audio 5.1 puissant mais bien plus sec. Même piste VF sur le Blu-ray qui propose également la VOST en DTS-HD MA 5.1, là aussi très convaincant mais tellement derrière le Dolby Atmos en terme d’immersion et de finesse.

Crédits images : © 2021 CTMG, Inc. All rights reserved.

Configuration de test
  • Vidéo projecteur Benq W2700
  • Panasonic DP-UB450
  • Ampli Onkyo TX-RZ730
  • Kit enceintes/caisson Morel Nova (configuration 7.1.2)
Note du disque
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Stéphane Leblanc
Le 23 février 2022
La seconde apparition à l’écran du symbiote extraterrestre gluant et vicieux, n’est toujours pas assez… vicieuse et gore.

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