Réalisé par Ridley Scott
Avec
Anthony Hopkins, Julianne Moore et Ray Liotta
Édité par Universal Pictures Home Entertainment
Tout a été dit sur ce film. La suite la plus attendue tant le
premier avait mis la barre très haut. Vous vous souvenez
surement du Le Silence des agneaux qui a révolutionné le
genre du Thriller hybride.
Une seule idée : ce film ne laisse pas indifférent. On aime ou
on déteste et on a toujours quelque chose à dire. Attention,
cette fois-ci on ne révolutionne rien. De toute façon cela eut
été impossible. On remplace Jodie Foster par Julianne Moore et
on assiste en fait à une danse macabre et amoureuse entre deux
amants qui n’osent avouer leur sentiment (quoique).
Le Silence des agneaux nous retournait les tripes et nous
faisait vraiment peur. Celui-ci vous fait vomir vos tripes.
C’est un film esthétique qui marche grâce à son réalisateur,
ses acteurs et son ambiance musicale et graphique. Maintenant
si vous voulez une scénario en béton, reprenez le premier.
Hannibal est en liberté, il vous invite juste à déguster et
non à réfléchir. A éviter avant ou juste après un repas.
A bon entendeur, salut.
Un boitier à l’image du personnage, à double face : distingués, lisse, superbe mais sanglant avec des lettres d’une rouge aussi profond que son oeil. Deux disques sérigraphiés. On n’atteint pas la beauté de certains autres boitiers mais il est en parfaite osmose avec le film avec en plus la signature du réalisateur. Les menus sont très cinématographiques et proches du générique. Au fait, l’arrière est aussi beau et claire même s’il baigne dans le sang.
On pensait avoir tout vu jusque là mais c’est à un festin que
nous sommes invités comme seul H. peut nous les concocter.
Asseyez vous bien car votre exploration du DVD débordera
largement sur votre nuit. Tout d’abord sur le premier disque
le commentaire de Ridley Scott (sous-titré) qui est une
mine d’information essentiellement axée sur l’histoire, la
narration et l’affection qui lie Hannibal à Clarice.
Sur le deuxième, on commence par le making of de 73 min
divisé en 5 parties comme pour Gladiator, qui nous
éclaire sur tout ce qui n’est pas dit dans le commentaire
audio. Un petit point noir : une certaine autosatisfaction
transparaît à certains moments et surtout dans le chapitre
Tournage. Les 5 parties sont : La Genèse, le Tournage, le
Maquillage, la Musique et les Réactions.
Viennent ensuite les études multiangles (1h22) qui
comptent trois développements :
- Anatomie d’une fusillade : le scène d’intro filmée par 4
caméras simultanément peut être vue sous chacun des angles
mais attention pas de possibilité de faire son propre montage
comme le permettait Men in Black.
- Ridleygrammes : il s’agit en fait des storyboards que l’on
peut voir en plein écran ou en comparatif avec les images du
film réellement tournées.
- Conception du générique : 4 visuels différents et 4
accompagnement sonores.
Vous en avez assez ? Pas nous. La suite Hannibal :
Les scène coupées. Elles sont au nombre de 13 et font
34 minutes qui sont plus ou moins intéressantes. Certaines ne
constituent que des montages différents. La fin altérnative
possède un énorme intérêt car elle donne une autre lecture des
sentiments qui unissent les deux personnages. N’espérez pas
trouver plus de sang, il n’en est rien. Certaines sont des
scènes de détails, d’autres concernent à proprement parler la
personnalité de H. et de Clarice (je vous conseille vivement
le lécher de volant, une discipline en voie de développement
après Charlie et ses drôles de dames.
Voilà, reste le dessert que nous ouvrons avec quelques
spots TV (19), le teaser (en 4/3), la bande-
annonce (en 4/3) et enfin le café pendant lequel vous
allez feuilleter les quelques 700 photos au format 16/9
regroupées par thèmes ainsi que de nombreuses affiches qui
rendent hommage au travail des graphistes.
Et maintenant bonne digestion.
Et pour ceux qui en redemandent, cherchez les menus cachés et
amusez-vous.
Excusez-nous de ne donner pas plus de détails, mais
Hannibal se mérite et il est nécessaire de passer
plusieurs heures avec lui avant qu’il ne se dévoile.
Eh oui, pas 5 ; c’est la petite faiblesse. D’une façon générale, l’image est sublime, la colorimétrie bien rendue et la compression excellente compte tenu de la présence de 3 pistes sonores et de deux commentaires audios. Cependant, vu la jeunesse du film, on s’attendait à mieux. Par moment, l’image est granuleuse cassant l’ambiance de la scène (entre autres la scène finale) et deux ou trois images de paysages à la lumière fabuleuses sont gâchées par quelques tâches. Attention : ces défauts sont minimes et la plupart seront très contents du résultat obtenu, mais c’est un peu dommage, compte tenu de l’image du dernier film de Ridley Scott en date (Gladiator).
3 pistes : DD 5.1 VO et VF et DTS VF. On peut regretter
l’absence de DTS VO comme sur Gladiator mais cela
aurait été au détriment de la compression de l’image. En plus
cette absence n’altère en rien la qualité des autres pistes.
Ces trois pistes rendent hommage au travail effectué sur les
sons et sur la diversité de ceux-ci, entre la douce Florence
et la brutale Amérique, entre les fusillades et les airs
d’Opéras.
Une finesse assez étonnante accompagne les trois pistes. La
dynamique de la VF est équivalente à celle de la VO. Pour la
piste DTS, la dynamique est accrue est un tout petit peu
supérieure aux pistes DD 5.1, mais cette piste a certains
excès lors du rencorcement de certains sons. Objectivement,
pour les voix la VO s’impose et est la seule à permettre le
superbe « Hello Clarice » de H.