Réalisé par Warren Beatty
Avec
Warren Beatty, Halle Berry et Don Cheadle
Édité par 20th Century Fox
Il fallait oser ! Warren Beatty l’a fait !
Oser le pari de monter un film pamphlet sur la politique
américaine en prenant le contre-pied de toute morale
politiquement correcte !
Warren Beatty, réalisateur et co-scénariste du film, incarne
Bulworth, un sénateur qui a complètement « pété les plombs » et
pour qui le monde politique n’est plus qu’une confrérie de
gens corrompus et sans principes ! Alors Bulworth décide de ne
plus lire ses discours jusqu’au bout, d’emprunter le langage
des rappeurs des ghettos de Los Angeles, de lâcher le mot
« socialisme », terme « obscène » pour un Républicain ou un
Démocrate américain… Ce n’est pas tout : Bulworth n’a pas
dormi depuis trois jours et le voilà prêt à passer la nuit
dans une boîte Black du Bronx et à draguer la bombesque Halle
Berry… Jusqu’où va-t-il aller ?
Ce film est un ovni. Passé presque inaperçu lors de sa sortie,
il vaut pourtant le détour. Si l’on y rit beaucoup et parfois
à gorge déployée, le constat général est que le fond est bien
plus amer qu’il n’y paraît…
Une jaquette très laide !
Un boîtier Amaray traditionnel. L’authoring est bâclé. Le menu
principal colle à peu près à la caricature de Bulworth mais
les sous-menus sont d’un conformisme affligeant ! Un comble !
Ils ont pour seul mérite d’offrir une navigation simple,
claire et directe. Le film est découpé en vingt chapitres.
La piste originale est en DD 5.1 alors que la VF, la version
allemande et la version italienne sont uniquement en DD 2.0
surround. Six sous-titrages sont proposés. Pourquoi
uniquement l’allemand disponible pour les sourds et
malentendants ? En outre, on déplorera le sous-titrage blanc
censé traduire le texte d’introduction anglais présent au
début du film. Les lettres du texte original et celles de la
traduction se chevauchent ! Le résultat est quasiment
illisible !
Un bande-annonce en VO et des biographies bavardes uniquement en anglais !
Un master très propre. Toutefois, on déplorera un léger manque de netteté globale. Les contours auraient pu également être plus fins. Enfin, certaines couleurs comme le rouge, le bleu, le vert, volontairement exacerbées sur certains passages du film, se révèlent un peu trop criardes et saturantes.
Un remixage en DD 5.1 de la piste originale qui séduit par sa
puissance. Elle offre une bonne dynamique d’ensemble et sert
surtout les passages musicaux à base de Hip Hop. Les basses
sont généreuses
parfois un peu trop pour le caisson. A noter,
quelques effets surround bien placés. On retiendra surtout le
moment où un avion passe au-dessus de la tête de Bulworth.
Pour le coup, on est vraiment à la place de l’acteur !
La VF, la version italienne et la version allemande, toutes
les trois en Dolby 2.0 surround, font jeu égal. Les dialogues
sont clairs. Les effets restent plus épars et moins précis.