Réalisé par Jean-Marc Rudnicki
Avec
Marilou Berry, Nathalie Baye et André Dussollier
Édité par Warner Bros. Entertainment France
Rose, 30 ans, n’a qu’une idée en tête : renouer avec Mickaël, son fils de 11 ans dont elle a été séparée pendant plusieurs années. Lorsqu’elle découvre la passion de Mickaël, Rose pense avoir trouvé le moyen de briser la glace : elle va monter une équipe de catch avec ses trois collègues caissières.
Les Reines du ring est le premier long métrage de Jean-Marc Rudnicki, scénariste venu de la télévision et plus particulièrement des séries et fictions policières comme Julie Lescaut, Section de recherche. Pour sa première incursion au cinéma, il s’éloigne de son genre habituel et s’inspire de la chronique sociale anglaise à la The Full Monty pour livrer une comédie sympathique, divertissante et attachante, grâce à l’abattage et à l’enthousiasme de ses comédiennes très complices et impliquées menées par l’explosive Marilou Berry.
À ses côtés, Nathalie Baye, Audrey Fleurot, Corinne Masiero (géniale dans le rôle de la Bouchère de Béthune), André Dussolier (THE coach) et Isabelle Nanty s’éclatent sur le ring et en dehors (derrière leur caisse de supermarché), et leur bonne humeur est contagieuse. Les combats de catch sont tordants, réalistes et dignes de l’entraînement intensif suivi par les comédiennes, à raison de 10 heures par semaine pendant 3 mois. La séquence finale vaut d’ailleurs son pesant de cacahuètes.
Toutefois, Les Reines du ring reste un premier film. La mise en scène est standard, le rythme en dents de scie, on n’échappe pas aux archétypes, le côté émotion ne fonctionne pas du tout et toutes les idées ne sont pas suffisamment exploitées. Malgré tout, le résultat est plutôt encourageant et déjanté. Nous aimerions voir plus souvent ce genre de comédie aux dialogues ciselés, imposant un vrai univers et une véritable personnalité.
Le visuel de l’affiche du film n’a pas été repris pour la jaquette. Dommage, car celui adopté pour la sortie des Reines du ring en DVD fait penser à un banal DTV. Le menu principal est animé, musical et met dans l’ambiance du film. Le boîtier est glissé dans un surétui cartonné.
L’éditeur joint un making of traditionnel de 20 minutes, composé de nombreuses images de tournage et d’interviews de toute l’équipe. On y voit l’entraînement des comédiennes sous la supervision de professionnels du catch et le réalisateur à l’oeuvre avec ses acteurs.
S’ensuivent quelques séquences coupées (8’) qui en rajoutaient dans le pathos et la condition carcérale du personnage de Rose, notamment au début du film. Bien que cela ne soit pas indiqué, ces scènes laissées sur le banc de montage sont disponibles avec les commentaires audio du réalisateur, accompagné d’un des producteurs.
L’interactivité se clôt sur un bêtisier (8’) centré essentiellement sur l’excellente Isabelle Nanty, ainsi que sur les crédits du DVD.
Avec ses 250.000 entrées, il semble que Warner n’ait pas jugé bon de sortir Les Reines du ring en Blu-ray. Il faudra donc se contenter de cette édition standard, mais heureusement la qualité est là. Les couleurs sont à la fois froides en extérieur et chatoyantes durant les séquences d’entraînement, le piqué est suffisamment affûté, la clarté de mise et les contrastes élégants. Les détails ne manquent pas sur le cadre large, les noirs sont denses. Que demander de plus ?
Le mixage Dolby Digital 5.1 instaure un excellent confort acoustique en mettant la musique en avant, tout en délivrant les dialogues avec ardeur, sans jamais oublier les effets et ambiances annexes. Quelques basses soulignent également quelques séquences, à l’instar de l’affrontement final sur le ring. La piste Stéréo s’en donne également à coeur joie, se révèle dynamique et même percutante dans son genre. Les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant sont également disponibles.
Crédits images : © Karé Productions, La Petite Reine, Orange Studio, M6 Films, CN2 Productions