Réalisé par Michael Slovis
Avec
Jason Beghe, Jon Seda et Sophia Bush
Édité par Universal Pictures Home Entertainment
Le policier John Voight, emprisonné pour de graves manquements à la procédure, a été libéré après un accord passé avec les Internal Affairs (la police des polices, notre IGPN) et affecté au commissariat 21 à la tête d’une cellule de renseignement, sa réputation de flic pourri pouvant faciliter ses contacts avec le milieu de la criminalité. Informée par des indics, l’équipe traque les criminels de tout poil…
Chicago Police Department est la dernière création de Dick Wolf, créateur, showrunner et producteur exécutif de la franchise Law & Order comprenant New York District (Law & Order), New York, section criminelle (Law & Order: Criminal Intent), New York, unité spéciale (Law & Order: Special Victims Unit), Londres, Police judiciaire (Law & Order UK) et Law & Order LA, pas encore disponible en France.
Dick Wolf a été à bonne école en intégrant, en 1986, l’équipe de scénaristes de la série de Hill Street Blues, créée par Steven Bochco et David Milch, qui révolutionna le genre de la série policière.
Dans le feu de l’action
John Voight est un des personnages récurrents de Chicago Fire - Saison 1, une autre production de Dick Wolf dont nous avons testé l’édition Blu-ray. Des pompiers de cette série apparaissent dans deux épisodes de Chicago Police Department.
Alors que les séries de la franchise Law & Order dirigent leurs projecteurs vers les efforts conjoints de la police et de la magistrature dans leur lutte contre le crime, Chicago Police Department est essentiellement une série d’action avec son lot de bagarres, de fusillades, de poursuites, de passages à tabac.
Si chaque affaire est dénouée dans le cadre d’un seul épisode, exceptionnellement de deux, quelques arcs narratifs relient tous les épisodes, notamment les pressions exercées par les Internal Affairs sur John Voight pour qu’il aide à faire tomber des collègues dans le collimateur des » boeufs-carotte « .
We serve and protect
Une autre caractéristique de la série est l’ambiguïté des policiers. À commencer par John Voight qui impose à son équipe son approche personnelle de la lutte contre le crime : l’efficacité doit prévaloir sur le respect de la procédure, les interrogatoires musclés donnant de bien meilleurs résultats que ceux où le suspect est assisté par un avocat. Tous les moyens sont bons, mais seulement s’ils visent à la neutralisation des criminels les plus dangereux. Le personnage en demi-teintes de John Voight est donc bien différent de celui, résolument plus noir, du Vic Mackey à la tête de la » Strike Team » de The Shield.
Cette ambiguïté vaut pour le reste de l’équipe : chaque épisode soulève un coin du voile qui recouvre le passé, plus ou moins trouble, de chacun des personnages.
Criminal minds
Qu’ils soient trafiquants de drogue, vendeurs d’armes, détraqués sexuels, proxénètes ou tueurs en série, les criminels sont présentés comme des machines à tuer, sans la moindre conscience. Un peu plus de nuances n’aurait pas nui.
Cette nouvelle série policière, à défaut de faire dans la nuance, accroche l’attention du spectateur par un suspense bien entretenu et une succession bien rythmée de rebondissements et de scènes d’action mouvementées, parfois très violentes, dans lesquelles les femmes ne sont pas les dernières à encaisser et à donner les coups. Quelques petites touches d’humour dans ce monde de brutes sont apportées, notamment, par un personnage insolite : le sergent Trudy Platt.
Il reste à guetter la sortie de la saison 2 (14 épisodes).
Test effectué sur check discs. Les quinze épisodes de 42 minutes de la S1 tiennent sur 4 DVD présentés dans un boîtier keep case. Les pictogrammes du menu animé et musical donnent accès à la version originale ou à un doublage en français. Sous-titres en sept langues, dont le français et l’anglais pour malentendants.
Aucun bonus !
L’image (1.78) bénéficie d’une bonne résolution et de solides contrastes qui assurent une parfaite lisibilité, y compris dans les arrière-plans des scènes diurnes ou nocturnes.
Le son Dolby Digital 5.1 garantit l’intelligibilité des dialogues, procure une bonne immersion dans l’ambiance avec quelques effets spectaculaires dans les scènes de poursuite en voiture dans les rues de Chicago ou d’affrontement d’armes à feu. Un bémol pour les basses qui manquent de fermeté.
Crédits images : © Matt Dinerstein/NBC