Réalisé par François Velle
Avec
Valérie Karsenti, Brigitte Fossey et Flore Bonaventura
Édité par Koba Films
Fred Latour projette d’agrandir l’aquarium qu’il dirige à Marseille pour y adjoindre un centre de recherche océanographique, malgré la réticence du conseil d’administration et d’un élu local qui préféreraient le transformer en parc d’attraction. Il meurt en tombant du toit de sa villa sous les yeux d’Hélène, sa mère, de Karine, sa femme et de Sybille, sa fille. Accident, suicide ou meurtre ?
La première scène inquiète un peu. Un voilier entre dans une calanque, au moteur, toutes voiles pendouillant lamentablement dans la calmasse. Le skipper d’un bateau au mouillage interroge l’équipage : « Ça souffle pas trop ? - Si, ça tape un peu ». Quelques scènes plus loin, la veuve de Fred, comptable de son état, épluche la comptabilité de l’aquarium : « Les comptes sont bien tenus, mais il y a des incohérences dans les recettes sans que ce soit justifié. »
On retrouve la même rigueur dans le scénario qui aligne invraisemblances et approximations de procédure pénale.
La minisérie Jusqu’au dernier est une résurgence des « sagas de l’été » dont on espérait être définitivement débarrassés. Elle en reprend tous les poncifs : la famille qui cache un terrible secret qui finit par ressurgir après des décennies, une fin tragique à presque chacun des épisodes (parfois celui qu’on supposait mort réapparaît à l’épisode suivant), le témoin qui savait tout est éliminé avant d’avoir pu révéler la clé de l’énigme, les fausses pistes se succèdent, explorées, puis abandonnées, etc.
La réalisation est soignée, conventionnelle, avec des prises de vue par plusieurs caméras, dans le style télévisuel, un peu monotone, avec la répétition, qui finit par être lassante, de couchers de soleil sur la Grande Bleue.
Mais les efforts sur la forme ne pourront jamais compenser l’impression de déjà vu qu’impose le formatage désuet de ce type de production.
Les six épisodes de 52 minutes tiennent sur deux DVD-9 présentés dans un keep case blanc. Un menu animé et musical donne accès à des sous-titres pour malentendants.
La plaisante musique qui accompagne le menu crée un espoir qui sera malheureusement déçu ensuite : l’accompagnement musical de la série est peu inspiré, hétérogène et laisse trop peu de répit.
Les suppléments se limitent à un clip musical de 3 minutes sur la chanson The Other Side et à l’habituel Espace Découverte de Koba Films.
L’image 1.78:1 est techniquement impeccable, avec des couleurs chaudes, des contrastes bien établis, des noirs denses et une bonne définition, y compris dans les scènes de nuit.
Le son Dolby Digital stéréo est propre, avec une bonne dynamique, mais une séparation un peu trop discrète des deux voies. Les dialogues sont clairs et en bon équilibre avec la musique d’accompagnement.
Crédits images : © François Lefebvre / France 3