Réalisé par Mary Harron
Avec
Ben Kingsley, Barbara Sukowa et Christopher Briney
Édité par Condor Entertainment
New York, 1973. James Linton, jeune employé d’une galerie d’art, se retrouve parachuté au service de Salvador Dalí pour préparer une grande exposition. Il découvre alors un univers parallèle, peuplé d’artistes et de célébrités, et ponctué de soirées extravagantes où Dali et sa femme Gala règnent en maîtres. D’abord grisé par cette nouvelle vie, James finit par entrevoir l’envers du décor: derrière le masque public d’un des génies les plus admirés de la planète, se cache un homme vulnérable en proie au doute, à la solitude, et au bord de la séparation.
DALÍLAND
Mary Harron (American Psycho) à la réalisation, Ben Kingsley (Gandhi) et Barbara Sukowa (Lola, une femme allemande) en tête de casting, une biographie finalement assez peu portée à l’écran… il y avait là une matière phénoménale pour accoucher d’un biopic à la mesure de la démesure du maestro Dalí.
Budget serré, production en plein post-covid, scénario anémique, direction d’acteurs aux abonnés absents… les ingrédients de cette tentative sont malheureusement peu engageants et le résultat quasiment sans saveur. Le point faible principal réside sans aucun doute dans l’approche narrative éculée qui porte le point de vue du spectateur via le personnage principal, témoin vraisemblablement imaginaire des ultimes frasques du peintre et des derniers tumultes de son couple avec Gala. En dérivant trop l’histoire sur ce personnage, Ma Vie avec Dalí oublie régulièrement son sujet et ne fait finalement qu’effleurer les thèmes qu’il annonce. Que ce soit la rencontre Gala/Salvador (dont ce dernier est interprété jeune par Ezra Miller), la dégradation du couple, le rapport complexe à l’argent et au succès, les soupçons de fraudes diverses… le film se transforme peu à peu en une énorme bande-annonce qui ne développe rien suffisamment, si ce n’est (et encore) la décadence assumée des fêtes organisées au Saint Regis Hotel de New York, résidence secondaire du couple pendant près de 40 ans.
Tout ça laisse un goût de carton-pâte, et le titre original de Ma vie avec Dalí, « Dalíland », évoque en effet une sorte de foire aux attractions qui passent trop vite.
Le DVD de Ma vie avec Dalí est proposé par Condor Entertainment dans un boîtier DVD classique surmonté d’un fourreau carton. Les menus sont accueillants et clairs.
Pour la partie suppléments de Ma vie avec Dalí,
Condor Entertainment a produit deux éléments :
- un module de 15 minutes Dans les coulisses du film
qui propose quelques images du tournage, mais surtout des
entretiens avec l’équipe du film qui n’est pas avare de
superlatifs quant à l’expérience vécue ensemble ;
- un montage de 4 minutes d’images d’archives intitulé
« Dalí et Gala : Un amour surréaliste » qui propose
quelques éléments appuyant le propos du film.
L’image 2.35 signée Marcel Zyskind (Falling de et avec Viggo Mortensen) est très agréablement prise en charge par ce DVD dont l’encodage soigné permet facilement d’oublier que le film n’a pas bénéficié d’une sortie Blu-ray.
VF et VOST sont proposées en Dolby Digital 5.1. Pas de miracle ici, mais pas de grosse déception non plus. Les dialogues sont clairs et la musique de Edmund Butt trouve sa place au sein d’une ambiance sonore équilibrée.
Crédits images : © Sir Reel Ltd.